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L’Académie de Natation de l’Ontario au service du talent

Articles de fond –

Par Nathan Sager

Le développement d’un potentiel inexploité est un processus, tant chez une personne ou lorsqu’il est question de la province la plus peuplée du Canada. Andrew (Andi) Manley peut en témoigner, lui qui a quitté l’Angleterre pour s’installer au Canada le 1er octobre afin de devenir l’entraineur-chef de l’Académie de Natation de l’Ontario.

 L’ANO, en partenariat avec Swim Ontario, Natation Canada, l’institut canadien du sport de l’Ontario et À nous le podium, a l’intention de croitre au-delà des sept athlètes avec qui Manley travaille en ce moment au Centre sportif panaméricain de Toronto. Une quantité importante des fonds de l’ANO proviennent de l’initiative pour Prochaine Génération de À nous le podium. Ce soutien se concentre sur les jeunes qui sont en voie d’atteindre, dans les 5 à 8 ans, potentiellement un podium olympique. Il s’agit d’une partie clé du développement d’un flot continu d’athlètes capable de représenter le Canada et de performer au niveau international. Manley veut s’assurer que les preuves de la valeur de l’ANO sont dans ses résultats dans le but de vendre le programme aux entraineurs, aux nageurs prometteurs et à leurs parents.

« D’abord, il y a le centre et son environnement, on a peut-être les meilleures installations au monde, » déclare Manley, qui a entrainé entre autres Abbie Wood, championne des Jeux européens au 400 m QNI. « Ce n’est pas seulement la piscine, on a aussi des gyms de haute performance et des professionnels de la science du sport et de médecine sportive a disposition. »

« Tous les jours, ils nagent dans un environnement de haute performance, d’élite. Le Centre de haute performance-Ontario dirigé par Ben Titley se trouve aussi au TPASC. Nous essayons de déterminer ce qui fait l’élite. Nous essayons de dire “voici la norme, c’est notre quotidien. Nous avons un travail à faire, faisons-le.” »

« Depuis que j’ai commencé en octobre, j’ai observé beaucoup de talent dans la piscine dans le Grand Toronto et en Ontario. Notre but avec l’Académie est de permettre la progression d’excellentes performances groupes d’âge et de les envoyer dans les Centres de haute performance à travers le pays. Nous voulons donner au Canada de meilleurs résultats au niveau international. »

L’ANO en est encore à ses débuts. La bande de sept nageurs de Manley comprend Josée Barrette, 18 ans, qui a aidé les Varsity Blues de l’Université de Toronto à remporter le titre de l’équipe de l’année aux derniers championnats canadiens SIC. Cinq autres nageurs, dont la recrue de l’Université de Toronto, Hannah Genich se cherchaient un nouveau lieu d’entrainement.

« Nous sommes à nos débuts, nous avons sept nageurs qui s’entrainent avec nous quotidiennement. Nous offrons également la chance aux jeunes nageurs de l’Ontario de venir passer de 2 à 5 jours afin d’utiliser ce service de soutien et d’élargir leur possibilité d’entrainements. Le temps dira si cette initiative s’étendra aux autres CHP du Canada, » déclare Manley.

Établir des partenariats

Manley assure que l’ANO essaie de poursuivre le bon travail déjà en place dans les clubs. L’Académie dépend donc davantage du bouche-à-oreille et de l’autorecrutement.

« On ne se promène pas et on ne fait pas de recrutement actif. Nous voulons travailler avec les entraineurs, nous ne voulons pas être une menace pour leur programme. Nous laissons les gens nous contacter et nous les aidons. Nous espérons donc recevoir plus de candidatures d’athlètes maintenant. »

« Je suis arrivée en octobre comme un étranger, essayer de recruter les meilleurs nageurs des environs… ce n’est pas ce que je voulais, », ajoute Manley. « J’essaie de travailler de pair avec les entraineurs, d’être proactif et de bâtir des partenariats. Ce sera une situation gagnante pour les athlètes et les clubs. »

L’ANO s’intègre bien avec l’objectif général de Natation Canada qui est d’encourager les Olympiens potentiels à rester au Canada pour leur développement. Par exemple, Hannah Genich, 17 ans, parcourait les options NCAA avant que son expérience à l’ANO lui fasse décider d’étudier et de nager à l’Université de Toronto.

« J’étais assez décidé à aller aux États-Unis, puis j’ai rencontré Andi et j’ai commencé à m’entrainer avec lui, » dit la native de Port Hope en Ontario. « J’adore ça ici. Le milieu d’entrainement est toujours positif. Ça aide beaucoup que les entrainements soient personnalisés, puisque personne ne nage les mêmes épreuves. Andi a déterminé ce dont chacun a besoin. »

« J’ai fait mes meilleurs temps dans toutes mes épreuves, ma progression ne fait que commencer. »Natation Canada fait la promotion des milieux d’entrainements de niveau international offerts ici, comprenant entre autres l’ANO et le CHP — Ontario, avec comme objectif de développer plus de nageurs dans leur propre pays.

« Beaucoup de jeunes du secondaire voient une progression naturelle dans le fait d’aller étudier aux États-Unis. Je veux défaire cela et dire “c’est une bonne option, mais il y en a d’autres” », comme l’ANO et le CHP-Ontario.

On s’assure que l’impact des Jeux panaméricains va au-delà de belles installations. Le fait d’avoir un évènement multisport se déroulant sous ses yeux a certainement laissé une marque chez une adolescente ambitieuse comme Genich.

« C’était très inspirant. Ça m’a motivé à travailler plus fort pour qu’un jour peut-être je puisse être une de ces athlètes. »

En plus de sa proximité avec le campus de Scarborough de l’Université de Toronto, l’ANO est en partenariat avec le West Hill Collegiate Institute. L’école soutient les besoins uniques d’un athlète de haut niveau qui conjugue un horaire intense d’entrainement et un calendrier chargé de compétitions et qui désire poursuivre des études supérieures.

Pour plus d’informations sur l’ANO ou pour vous y inscrire, contactez : Darin Muma, Directeur des programmes de performances pour Swim Ontario au [email protected] or (416) 426-7223.