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Une native de Windsor impatiente d’accueillir la scène mondiale dans sa ville natale

Articles de fond –

Par Jim Morris

Il y a deux étés, Kylie Masse était assise dans les estrades pendant la compétition de natation des Jeux panaméricains et pensait à combien ce serait amusant de participer à un évènement international dans son propre pays.

« La foule acclamait chaque fois qu’un Canadien nageait, » dit-elle. « C’était super. En tant qu’athlète, je crois que ça nous motive vraiment et ça vous stimule avant votre course. »

Du 6 au 11 décembre, Masse aura la chance de faire elle-même l’expérience de nager devant une foule canadienne. Elle tentera de décrocher une médaille dans sa ville natale lors des Championnats du monde (25 m) de Windsor, Ont.

« C’est incroyable d’avoir cette chance, » dit la médaillée de bronze olympique au 100 m dos et étudiante à l’université de Toronto, âgée de 20 ans. « Beaucoup d’athlètes n’ont pas la chance de faire l’expérience de Jeux ou de compétitions majeures comme les Championnats du monde dans leur pays, encore moins dans leur ville natale. »

« Je suis tellement emballée de pouvoir nager à la maison. »

Les Championnats du monde en petit bassin auront lieu au Windsor Family Credit Union Centre. Ces Championnats, qui ont lieu pour la première fois au Canada, devraient attirer 1000 nageurs provenant de 176 pays.

Masse nagera le 100 m et le 50 m dos en plus d’un relais. Elle sait qu’il y aura beaucoup d’attentes chaque fois qu’elle se présentera derrière le bloc.

« J’ai l’impression d’avoir bloqué tout cela pour l’instant, » dit Masse. « Je me concentre seulement sur le plaisir d’être à la maison avec l’équipe canadienne et de compétitionner à nouveau. »

Masse agit aussi en tant qu’ambassadrice des athlètes pour ce championnat. Elle a pris du temps pour parcourir sa ville pour participer à des évènements promotionnels afin d’attirer l’attention sur la compétition et vendre des billets.

« Je crois qu’ils (les organisateurs) ont bien répondu, » dit-elle.

Byron MacDonald, entraineur-chef de l’équipe de natation de l’université de Toronto dit de Masse qu’elle combine une excellente technique à un esprit de compétition féroce.

« Elle a une technique parfaite, » dit Macdonald. « Elle ne gesticule pas dans l’eau.

Ses tractions sont longues et puissantes, elle entre dans l’eau proprement et bat des jambes proprement. C’est aussi une excellente compétitrice. »

Masse a commencé sa carrière avec le Windsor Essex Swim Team. Elle a pensé étudier dans une université américaine avant que MacDonald la convainque de nager pour U of T.

Lorsque Masse est arrivée à Toronto, son meilleur temps au 100 m dos était de 1:02,70. À Rio, elle a nagé le 100 m en 58,76 pour remporter la médaille de bronze.

« Elle s’entraine un peu plus ici, » dit MacDonald. « Elle est certainement devenue plus forte. Elle est physiquement devenue plus mature. »

« Elle est de plus en plus puissante et forte. Elle a aussi commencé à participer à de plus grosses courses et à élever son jeu. »

L’un des moments tournants dans la carrière de Masse s’est produit lorsqu’elle a manqué l’équipe des Jeux panaméricains qui compétitionnerait à Toronto et aux Championnats du monde FINA 2015.

Masse a tout de même participé aux Championnats du monde universitaire à Gwangju en Corée du Sud, où elle a remporté le 100 m dos et terminé en 5e place au 50 m.

« Ça m’a donné l’expérience du niveau international, » dit Masse. « J’ai appris beaucoup juste en me rendant outre-mer, en nageant et en habitant au village. »

« J’ai acquis beaucoup de confiance après cette compétition. Avant je n’avais jamais participé à une compétition avec préliminaires et demi-finales. Toutes ces petites choses m’ont aidé à préparer la façon dont j’ai performé cet été. »

MacDonald affirme que Masse a utilisé son expérience des Universiades comme tremplin pour les Olympiques.

« Ça nous a donné un élan formidable pour l’année olympique, » dit-il. « C’était un moment tournant. »

Windsor sera différent : les compétitions en petit bassin se tiennent dans une piscine de 25 m, contrairement aux piscines de 50 m pour les compétitions en long bassin.

« Il y a des choses à adapter lorsqu’on passe du long au petit bassin, » dit Masse. « J’essaie de travailler sur ces choses. »

MacDonald dit que les courses en petit bassin signifient plus de temps sous l’eau et plus de virages.

« Si vous avez de bons virages et un battement de jambes puissant, vous allez exceller, » dit-il.

Les meilleurs nageurs olympiques n’atteignent pas toujours le podium lors de compétitions en petit bassin.

« Certains nageurs sont faits pour la natation en petit bassin, » dit Macdonald.

« Certains peuvent faire les deux, mais nous verrons des nageurs qui performent très bien en petit bassin, qu’on ne voit pas aux Jeux olympiques. »

Depuis Rio, Masse a travaillé afin d’améliorer sa technique en petit bassin.

« Ça peut sembler drôle, mais ce sera un peu plus difficile de monter sur le podium (à Windsor) qu’aux Jeux olympiques, » dit MacDonald. « Kylie n’est pas aussi bonne en petit bassin qu’elle l’est en long bassin. »

« C’est un travail continu. Nous travaillons sur ses virages pour les rendre meilleurs. Elle n’a pas encore tout à fait assez de puissance dans son battement de jambes. Certains nageurs sont meilleurs en petit bassin qu’en grand, seulement car il s’agit de puissance pure. »

Masse considère les Championnats du monde en petit bassin comme une autre expérience d’apprentissage et une occasion d’améliorer ses courses.

« Je crois avoir appris de mes anciennes courses, » dit-elle. « Il y a toujours des choses à améliorer et faire mieux. »

« Il s’agira de mon premier championnat du monde. Je suis excitée d’avoir la chance de nager contre les meilleurs au monde. »