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Les épreuves mixtes ajoutent de nouvelles pièces au casse-tête des relais

Articles de fond –

Par Jim Morris

Rassembler une excellente équipe de relais n’a jamais été une science exacte.

La performance d’un nageur peut lui permettre de se tailler une place sur un relais, mais la décision ultime revient à l’entraineur. Il y aura deux épreuves de relais mixtes aux Championnats du monde FINA à Gwangju en Corée du Sud, c’est donc plus de pièces dans le casse-tête.

À la base, l’idée d’équipes composées de deux hommes et deux femmes coursant les unes contre les autres était considérée comme une nouveauté, mais maintenant que des médailles Olympiques de Tokyo 2020 sont en jeu, les pays prennent les relais mixtes très au sérieux.

Ces épreuves sont aussi devenues populaires auprès des admirateurs et des athlètes.

« C’est une bataille complètement différente, » dit Yuri Kisil (centre de haute performance – Ontario), qui a remporté des médailles de bronze aux relais mixtes lors des deux dernières éditions des Championnats du monde. « J’aime vraiment ça. C’est génial. »

Le Canada alignera des équipes aux relais 4×100 m libre et 4×100 m QN et Ryan Mallette en sera l’entraineur. Mais le 4×100 m QN sera le seul relais mixte à Tokyo.

La démarche est assez simple pour le relais libre.

« La tendance est de mettre les hommes d’abord afin d’obtenir une bonne avance et de mettre les femmes dans la meilleure position possible, » dit Mallette, entraineur-chef du centre de haute performance – Victoria.

Il y a plus de stratégies dans le relais quatre nages. L’entraineur doit non seulement sélectionner les meilleurs nageurs de dos, brasse, papillon et libre, il doit aussi décider quels hommes et quelles femmes mettre dans chacun des styles.

« Les équipes ont différentes stratégies selon leurs forces, » dit Mallette. « En ce moment, dans tous nos différents scénarios, nous avons une combinaison de huit ou neuf différents relais avec 12 nageurs, tous à moins d’une seconde de différence. »

La décision ultime sera prise selon les performances individuelles durant la compétition.

« Nous voulons que les nageurs sachent qu’ils doivent bien performer pour avoir une place sur l’équipe, » a dit Mallette. « Nous avons de solides nageurs et nous avons plus de profondeur que par le passé. »

« Je veux que tous les athlètes voient une occasion de faire partie de ces équipes. Mais je veux aussi qu’ils sachent que les nageurs qui progressent ou les nageurs qui élèvent leur niveau seront les nageurs qui mériteront leur place. Ça ne sera pas le statu quo. »

Les athlètes qui nagent les relais normaux peuvent aussi participer aux relais mixtes. Le fait d’avoir de la profondeur dans les quatre styles permet à Mallette de remplacer certains nageurs des préliminaires avec de nouveaux nageurs en finale.

« Nos meilleurs nageurs nageront autant qu’ils le peuvent, » a dit Mallette. « Idéalement, nous voulons établir une bonne stratégie et reposer nos nageurs pour les finales. »

Les relais mixtes ont d’abord été introduits aux Championnats du monde de Kazan en 2015. Kisil a fait partie du relais 4×100 m libre avec Santo Condorelli, Chantal Van Landeghem et Sandrine Mainville. L’équipe avait remporté la médaille de bronze.

Deux ans plus tard à Budapest, le Canada a terminé 3e aux relais mixtes libre et quatre nages. Au relais libre, Kisil était le nageur partant, puis au relais quatre nages, il a nagé une excitante dernière portion du relais et a permis au Canada de terminer à égalité en troisième position avec la Chine.

« L’une des courses les plus excitantes que j’ai vues était le relais mixte dans lequel Yuri est revenu de l’arrière et a touché le mur en troisième position, » a dit Mallette.

Les Championnats du monde sont importants, car les 12 premières équipes méritent leur place aux Olympiques.

Les relais féminins canadiens de 4×100 m libre et 4×200 m libre ont chacun été médaillés de bronze aux Jeux olympiques de Rio 2016.
Aux derniers Championnats du monde, les femmes ont tout juste raté le podium, terminant en 4e place au 4×100 m libre et au 4×100 m QN et en 8e place au 4×200 m libre.

Les médaillées olympiques Penny Oleksiak et Taylor Ruck devraient jouer un rôle clé au sein des relais libres. Elles seront jointes par Kayla Sanchez, Maggie MacNeil et Rebecca Smith. L’entraineur des relais féminins, Ben Titley, voit beaucoup de potentiel.

« Ils ont le potentiel de faire partie des meilleures au monde, » a dit Titley, entraineur-chef du centre de haute performance – Ontario.

Les relais libre masculins seront composés de vétérans comme Kisil, Markus Thormeyer et Jeremy Bagshaw et de jeunes recrues comme Alex Pratt, Carson Olafson et William Pisani.

Kisil dit que l’équipe du relais 4×100 m libre avec Thormeyer, Pisani et Olafson est l’une des meilleures dont il a fait partie.

« Juste la profondeur, » dit-il. « Tout le monde sera très près ou nagera des temps de classe mondiale. »

« Je pense que ce sera un excellent relais dans le futur. C’est une excellente étape vers Tokyo. »