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Jour faste pour les paranageurs canadiens aux mondiaux

Championnats du monde de paranatation 2019 –

LONDRES – Après avoir connu un solide départ aux championnats du monde de paranatation 2019, lundi et mardi, l’équipe canadienne est passée à la vitesse supérieure lors de la troisième journée de compétition avec une impressionnante récolte de médailles et de records, y compris une marque des Amériques enregistrée par Aly Van Wyck-Smart au 100 m dos S2 féminin.

Les championnats, qui constituent également la première occasion de qualification pour Tokyo 2020, se poursuivent jusqu’à dimanche au London Aquatics Centre, l’un des principaux sites des Jeux olympiques et paralympiques de 2012. La webdiffusion est disponible sur les plateformes Facebook Live du Comité paralympique canadien et de Natation Canada, les finales étant également diffusées sur le site Web de CBC Sports.

Au total, la délégation canadienne a terminé le jour 3 avec trois médailles d’argent et une de bronze, un record des Amériques et trois standards nationaux, trois athlètes (médaillés d’argent) mis en nomination au Comité paralympique canadien pour représenter le pays l’été prochain à Tokyo, puis un quatrième (médaillé de bronze) qui se retrouve en lice pour une nomination au CPC lorsque la taille finale de l’équipe sera annoncée au début de la nouvelle année.

Au 100 m dos S2 féminin, Van Wyck-Smart a fracassé les marques canadienne et des  Amériques pour la deuxième fois en un peu plus d’un mois. À sa première course à vie aux championnats du monde, la Torontoise de 16 ans a inscrit un temps de 2: 39,27 pour améliorer le chrono de 2: 41,98 qu’elle avait réalisé le 9 août aux championnats canadiens à Winnipeg.

La seule nageuse à la devancer au mur fut Yip Pin Xiu de Singapour, championne en titre des Jeux paralympiques et détentrice du record du monde.

« C’est absolument incroyable. Je suis tellement excitée », a déclaré Van Wyck-Smart, qui s’entraîne au Variety Village Aquatic Club sous la tutelle de Ryan Jones. « Tout le travail acharné que j’ai fait avec mes entraîneurs porte ses fruits. Je ne pourrais pas être plus heureuse. »

Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraîneur national de paranatation à Natation Canada, était ravi pour la recrue de l’équipe nationale.

« Je ne pourrais pas être plus heureux pour Aly et coach Jones. Sous la direction de l’entraîneure Janet Dunn, Natation Canada a beaucoup investi dans le développement de notre bassin de nageurs et d’entraîneurs talentueux dans la catégorie S1 – S5. Aly et Ryan témoignent de l’importance d’un programme de développement stratégique et ciblé. »

Les autres médaillés canadiens mercredi soir furent Tess Routliffe de Caledon, en Ontario, qui a remporté l’argent au 100 m brasse SB7 féminin, Aurélie Rivard de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, deuxième au 400 m libre S10 féminin, et Alec Elliot de Kitchener, en Ontario, qui a décroché le bronze au 400 m libre S10 masculin.

Au 100 m brasse SB7 féminin, Routliffe a inscrit un chrono de 1: 32,39 pour abaisser la marque nationale de 1 :32,71 que détenait sa coéquipière de Londres 2019, Abi Tripp, de 1: 32,51, et son propre meilleur temps précédent de 1: 32,71, réalisé aux championnats pan-pacifiques 2018 en Australie.

Tripp, originaire de Kingston, en Ontario, a également participé à la finale de mercredi, terminant cinquième en 1: 37,63.

« Je suis ravie de ma course. Ça n’aurait vraiment pas pu aller mieux. Je suis vraiment heureuse d’avoir réussi ce record canadien, ce meilleur temps. J’aime beaucoup la brasse, je m’amuse beaucoup dans cette épreuve », a déclaré Routliffe, médaillée d’argent aux Jeux paralympiques de 2016 au 200 m QNI qui s’entraîne au Centre de Haute Performance – Québec à Montréal sous la gouverne de Mike Thompson. « Je pense que j’ai simplement été moi-même ce soir. Je suis compétitive et j’ai utilisé les nageuses à côté de moi pour me pousser encore plus. »

« Il y a eu tellement de bonnes performances aujourd’hui et ce soir, mais je tiens à féliciter particulièrement Tess, qui a pu faire appel à toute son expérience et se concentrer sur le processus sur lequel elle et coach Mike ont travaillé », a déclaré Lomas. « Réussir un meilleur temps à vie et remporter une médaille dans une finale de championnat du monde témoigne du professionnalisme, de la concentration et du talent de Tess. »

Quarante-huit heures après avoir décroché sa 10e médaille aux championnats du monde en carrière au 50 m libre, Rivard espérait ajouter un quatrième titre mondial à son curriculum vitae au 400 m libre S10 féminin, mais a été devancée par la Polonaise Oliwia Jablonska, qui a flirté avec la marque mondiale de la Canadienne (4: 29,27) pour l’emporter en 4: 29,65, un record de la compétition. Rivard a terminé tout juste derrière en 4: 30,42.

« Aurélie a tout donné ce soir dans une course exceptionnelle, démontrant à nouveau son esprit combatif, sa ténacité, son engagement envers l’excellence et sa fierté de représenter le Canada », a dit Lomas.

En finale du 400 m libre S10 masculin, Elliot a gagné du terrain en deuxième moitié de course pour remporter la médaille de bronze en 4: 08,34. Le paralympien de 2016 était emballé d’atteindre son premier podium en carrière aux mondiaux, après avoir pris la quatrième place le soir précédent au 200 m QNI.

« Toute la stratégie de course consistait à rester près des meneurs dans les 200 premiers mètres et, exactement comme à l’entraînement, à terminer les 200 derniers en force. Une fois que j’ai pris la troisième place, il n’était pas question de la redonner », a déclaré l’athlète de 23 ans membre du Club Rouge et Or à Québec, qui était cinquième après la première longueur de la piscine et quatrième après 250 mètres, mais qui s’est emparé de la troisième position avec 100 mètres à faire. « C’est incroyable d’avoir cette première médaille aux mondiaux. »

Danielle Dorris de Moncton et Morgan Bird de Calgary ont également participé à une finale mercredi soir, se classant respectivement sixième et septième au 100 m papillon S8 féminin.

Dorris, une autre recrue des mondiaux âgée de 16 ans, a battu son propre record canadien lors de la ronde préliminaire en matinée avec un temps de 1: 16,42, avant d’arrêter le chrono à 1: 17,13 en finale.

Bird a suivi en 1: 20,87.

« Le matin, je me suis sentie bien dès le début et je me suis dit ‘Ok, cool, on y va’. Et puis j’ai réussi ce temps. Je suis extrêmement heureuse. L’entraînement s’est très bien déroulé et je suppose que le travail acharné a porté ses fruits », a déclaré Dorris, qui s’entraîne au Club de natation Bleu et Or avec Ryan Allen. « Ce soir, la course a été très similaire à celle de ce matin. Bien sûr, j’aurais aimé aller aussi vite, mais je suis tout de même passée sous mon ancien record personnel, alors je suis très contente. »

Deux autres Canadiennes étaient également en action lors de la troisième journée de la compétition.

Justine Morrier de Saint-Jean-sur-Richelieu s’est classée 11e lors des préliminaires du 100 m brasse SB14 féminin avec un temps de 1: 25,86.

Au 150 m QNI SM4 féminin, Nikita Ens de Meadow Lake, en Saskatchewan, qui détient le record canadien dans la catégorie SM3, a pris le 13e rang avec un chrono de 4: 45,43 à sa première course en carrière aux mondiaux.

Les championnats du monde de paranatation 2019 se poursuivront jeudi avec les préliminaires à partir de 10 h heure locale (5 h HE) et les finales dès 18 h (13 h HE).

Résultats complets : https://www.paralympic.org/london-2019/schedule-results/info-live-results/swlo19/eng/zz/engzz_swimming-daily-competition-schedule.htm

Webdiffusion : https://www.facebook.com/SwimmingCanada/