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Adam Purdy, heureux de se retirer de nouveau après avoir atteint ses objectifs aux jeux parapanaméricains

Articles de fond, Paranatation –

Par Jim Morris

Lorsqu’est venu le temps de planifier la prochaine étape de sa vie, le paranageur vétéran Adam Purdy a conclu que les jeux paralympiques de cet automne ne cadraient pas dans ses plans.

Purdy avait pour objectif de participer aux jeux parapanaméricains de Toronto lorsqu’il est sorti de sa retraite en 2014. Maintenant chose faite, l’athlète de 34 ans a décidé de ne pas concourir à Rio. Le père de deux enfants a récemment annoncé sa retraite, disant vouloir passer plus de temps avec sa famille.

« Je pense pour moi, continuer pour encore huit mois est un gros engagement, » a déclaré le natif de London en Ontario dans une entrevue. « Il y a beaucoup d’autres évènements qui arrivent dans ma vie et qui sont des facteurs déterminants pour un athlète amateur. Des évènements familiaux qui surgissent. »

« Je peux voir la prochaine étape de ma vie. La natation en fut une grosse partie, et elle l’est toujours. Mais je crois que c’est un bon moment pour faire la transition et reconnaitre que ma vie n’est plus dans la piscine. C’est une perspective différente. »

Le fait marquant de Purdy aux jeux parapanaméricains fut une troisième position au 50 m papillon réalisée en abaissant son propre record canadien par trois secondes. Il avait modifié ses tractions et travaillé sur sa technique après avoir manqué la qualification pour les championnats du monde de natation de l’IPC à Glasgow en Écosse, seulement quelques semaines auparavant.

« J’étais stupéfait lorsque j’ai touché le mur et vu un temps que je ne m’étais jamais imaginé voir avant, » a-t-il dit. « C’était toute une expérience pour moi. »

Le nageur S6 a également remporté l’argent au 100 m dos et a participé au relais 4×50 m libre de 20 points qui a remporté la médaille de bronze.

Ces podiums ont conforté Purdy dans sa décision d’être sortie de sa retraite, mais l’expérience de nager à Toronto s’étend bien plus loin que la simple compétition.

« Je crois que mon corps et mon esprit fonctionnaient si bien, car je savais que c’était une chance incroyable. Ma famille était présente ainsi que mes amis de Toronto et les environs, » a-t-il dit.

« La compétition étant en sol canadien, cela ajoute un niveau de visibilité et de sensibilisation, non seulement pour moi, mais pour mon sport aussi. »

Purdy espère que les jeux de Toronto auront aidé à augmenter la visibilité des parasports et a encouragé les jeunes ayant un handicap à essayer la natation.

« Combien de nageurs avons-nous inspirés ? Nous ne les voyons peut-être pas maintenant, mais plusieurs pourraient ressortir grâce à cette expérience, » a-t-il déclaré.

« Cela faisait partie de mon plan de me servir de mes performances et de mes habiletés afin d’inspirer une prochaine génération de nageurs. »

Purdy est atteint d’arthrogryposes, une condition le laissant avec un pied bot et certains muscles qui ne se sont pas développés.

Il s’est joint à l’équipe nationale pour la première fois en 1994 et a participé à cinq championnats du monde et trois jeux paralympiques.

Aux jeux paralympiques de Sydney en 2000, il a remporté le 100 m dos en établissant une nouvelle marque mondiale en plus de remporté l’or au relais 4×100 m QN.

Il a pris sa retraite pour la première fois en 2007.

« C’était un peu un surmenage… mais je voulais aussi essayer autre chose. »

Durant ces sept années loin de la piscine, Purdy et sa famille ont déménagé à l’Île-du-Prince-Édouard où il a complété une maitrise en recherche appliquée sur les services de santé.

En 2009 Purdy est retourné à London où il travaille pour une compagnie danoise IT appelée KIMIK iT qui fournit une plateforme web pour les grands jeux et jeux internationaux, incluant les jeux du Canada.

Le désir de nager ne l’a jamais quitté. Grâce à un revenu stable et un employeur lui permettant de travailler de la maison à des heures flexibles, Purdy a décidé de retourner à la compétition.

Il n’a pas de regret.

« Les jeux parapanaméricains étaient exactement ce que je voulais faire en sortant de ma retraite. »

Il croit aussi que c’est maintenant le bon moment pour se retirer de la piscine.

« Ça aurait été amusant d’aller à Rio, mais je ne ressens rien de négatif à l’idée de ne pas y aller. »

Purdy veut rester impliqué dans le sport, en tant qu’entraineur, et en nageant quelques épreuves chez les maitres.

« On n’accroche jamais vraiment notre maillot. »

Il continuera de travailler avec le London Aquatic Club et est excité à l’idée de voir sa fille de 10 ans progresser dans le sport.

« J’aime la natation, depuis tout jeune ça a été une grosse partie de ma vie. C’est quelque chose qui sera toujours une grosse partie de ma vie. »

« Une partie de ma décision de prendre ma retraite était motivée par ma fille. Elle travaille très fort pour gravir les échelons de la natation. C’est son moment maintenant. »

Purdy croit pouvoir offrir son soutien aux autres nageurs et les guider.

« Je poursuivrai à transmettre le savoir que j’ai acquis. Ce serait dommage de ne pas travailler avec la prochaine génération, » a-t-il déclaré.

Il rit lorsqu’on lui demande s’il y a des chances qu’il sorte de sa retraite pour une troisième fois.

« J’étais très à l’aise avec mon besoin de revenir et d’accomplir de grandes choses, je l’ai fait et j’ai tout donné. »