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Un athlète paralympique devient un commerçant déterminé

Articles de fond –

Par Jim Morris

La vie d’athlète a donné l’occasion à Jonathan Dieleman de beaucoup voyager, mais il revient toujours vers ses racines fermières.

Dieleman conduit une camionnette étincelante et chante parfois de la musique country et western. Pendant son enfance sur sa ferme familiale près de Telkwa, C.‑B., il a établi une éthique du travail qui l’a ensuite aidé à battre des records de paranatation et à se rendre à la finale des Jeux paralympiques l’été passé à Rio de Janeiro.

Dieleman dirige maintenant cette détermination vers Bulkley Meats, une entreprise commerciale qu’il a établie l’été passé. L’entreprise vend et livre le bœuf élevé naturellement sur sa ferme familiale à Bulkey Valley en C.‑B. à des maisons à Vancouver et dans ses environs.

Cela donne l’occasion à Dieleman de retrouver ses racines tout en s’occupant de son avenir.

« C’est une façon de rester sur la ferme », a-t-il dit. Dieleman a 31 ans et il s’est cassé le dos en 2010 lors d’un accident de moto hors route. « Je suis un fermier. J’adore la ferme. Mon plus grand rêve depuis l’âge de 13 ans c’est d’avoir ma propre ferme.

Depuis que je me suis cassé le dos, je n’ai plus trop l’occasion de travailler à la ferme. C’est ma façon de rester impliqué, voilà comment je vais le faire. »

Dieleman trouve que Bulkley Meats est une entreprise qui profite autant les éleveurs de bétail que les consommateurs qui veulent un bon produit. Le bétail est élevé dans un pâturage et nourri à l’herbe et aux grains naturelles. Le tout est traité dans un abattoir local, inspecté par le gouvernement fédéral.

La viande est coupée par le boucher local. Un des cousins de Dieleman suit un cours pour apprendre à couper la viande, et il veut ouvrir sa propre boucherie. On demande du bœuf nourri à l’herbe et fini à l’herbe ou nourri à l’herbe et fini au grains. Dieleman vend aussi le porc élevé par les fermiers locaux.

Ceux qui veulent commander de la viande peuvent le faire sur leur site web http://www.bulkleymeats.com. On peut commander des boites qui pèsent de 20 à 40 livres ou même commander tout l’animal.

Dieleman récupère la viande surgelée et emballée à Telkwa et utilise une remorque pour réfrigérateur pour la transporter jusqu’à Vancouver.

Les personnes aiment choisir leur viande.

« Savoir d’où vient leur nourriture et qu’elle est produite en C.‑B. » a dit Dieleman, qui habite à Richmond, C.‑B., et qui s’entraine avec le Richmond Rapids Swim Club. « Ce sont des fermes familiales, et la mienne date d’il y a 60 ans. »

Liz Mark, qui habite à Langley, C.‑B., fut l’une des premières clientes de Bulkley Meats. Elle a rencontré Dieleman lorsque leurs filles s’entrainaient à la même piscine à Richmond.

« Notre famille aime manger sainement », a dit Mark. « J’ai des athlètes à la maison et des filles qui ont de nombreuses restrictions alimentaires. »

Mark aimait la viande sans hormones et additifs. Elle était aussi impressionnée lorsque le boucher a téléphoné pour lui demander quelle épaisseur de steak elle voulait et quelle taille de rôti.

« C’est de la viande de première qualité », a-t-elle dit. « C’est une commande très personnelle. »

Dieleman, qui est propriétaire d’une ferme de 40 acres près de Telkwa, a dit que la commercialisation directe aux consommateurs profite aussi aux producteurs.

« La commercialisation directe est meilleure pour les fermiers plutôt que de vendre les veaux à l’enchère chaque année et d’être à la merci de celle-ci, » a-t-il dit.

« Ça conserve toute la valeur de l’animal chez nous. »

Dans une conversation entre Dieleman et son frère Michael, l’idée de Bulkley Meats est née.

« Il répétait que chaque fois que des amis goutaient notre viande, ils n’arrêtaient pas de lui demander où ils pourraient l’acheter », a-t-il dit.

Dieleman a eu une année bien remplie.

Il est allé aux Essais olympiques et de paranatation en avril et il s’est qualifié au 50 mètres brasse S3. À Rio, Dieleman a établi un record canadien et des Amériques en 50,08 secondes lors des préliminaires, mais il a terminé 5e aux finales en soirée en 50,21 secondes.

Depuis son retour de Rio, Dieleman s’est fiancé à Melissa et il s’est engagé à participer aux Jeux paralympiques à Tokyo en 2020. Il s’entraine six fois par semaine tout en dirigeant une entreprise, ce qui lui laisse peu de temps libre.

« La gestion du temps est certainement importante », a-t-il dit. « Une fois que je ne nagerai plus, mon entreprise pourra me soutenir. »

Lorsqu’il grandissait à la ferme, il compétionnait dans un circuit de rodéo amateur, de montée à taureau, et de cheval à cru. Il s’est aussi entrainé pour les courses de motocross. Dieleman a eu un accident de moto hors route à la ferme de ses parents, et il est devenu paraplégique T4, paralysé du torse aux pieds.

Il a recommencé à nager pour maintenir sa forme. Il a d’abord participé à des paratriathlons, ensuite il a commencé la natation compétitive. Sa première compétition internationale importante était aux jeux Parapan Am à Toronto, où il a gagné la médaille d’argent au 50 m brasse. Dieleman a aussi établi le record canadien pour le 100 m brasse S3.

Dieleman a dû beaucoup s’entrainer avant de se qualifier pour les Paralympiques. Il dirige cette même motivation envers son entreprise commerciale.

« Ça prend de la diligence pour travailler fort et faire démarrer une entreprise, » a-t-il dit. « Lorsque j’ai commencé à me renseigner sur les Paralympiques, il ne me restait que deux ans pour me préparer.

J’aurais bien aimé que mon entreprise me soutienne entièrement, mais je n’en ai pas vraiment besoin avant quatre ans. J’ai le temps de la développer ; il faut toujours investir le temps afin d’élargir le marché et faire connaitre son nom. »