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McCabe tourne la page avec son entreprise de mentorat

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TORONTO – Membre de l’équipe nationale de longue date, Martha McCabe prend sa retraite et créer une entreprise qui rapprochera les Olympiens et les jeunes athlètes en herbe à travers le pays.

McCabe a lancé Head to Head (www.headtohead.ca), avec comme objectif de fournir du mentorat pour les jeunes qui leur permettra de grandir avec une image de soi positive au moment le plus crucial de leur vie, un moment où ils sont souvent moins prompts à se conformer aux idées de leurs parents, entraineurs et enseignants. »

Le programme jumelle un club de sport groupes d’âge avec un Olympien du même sport pour un engagement continu de mentorat.

« Le club paie des frais mensuels et un Olympien viendra les visiter deux fois par mois, il enverra un vidéo éducationnel une fois par mois qui suivra un programme établi par Head to Head. Le vidéo sera disponible par courriel pour les jeunes, » a expliqué McCabe.

« L’Olympien partagera son expertise et son expérience acquis au cours de ses années dans le sport et les réinjectera dans le système. La majeure partie des coûts ira directement à l’Olympien alors qu’il compétitionne ou fait sa transition hors du sport, » dit-elle. « Cela donnera aux jeunes un sens d’appartenance à un Olympien, leur permettra de voir que nous avons plus de similitudes que de différences, ils pourront bâtir une confiance leur permettant de poursuivre leurs objectifs, et pas seulement dans le sport. »

McCabe a eu cette idée alors qu’elle conduisait à travers le Canada après les Jeux olympiques de Rio 2016, où elle était co-capitaine avec Ryan Cochrane. La tournée canadienne de Martha aura duré 59 jours et compris 45 ateliers de conférences ou d’entrainement, et a atteint plus de 3000 personnes.

« Le plus important pour moi était de montrer aux jeunes que les Olympiens sont comme eux. Nous venons du même système sportif qu’eux. Pendant ma tournée, j’ai eu l’impression que le fait de venir une fois, c’était bien pour les clubs : les jeunes ont aimé, les clubs aussi, ils ont trouvé cela inspirant. Mais j’ai senti que je n’avais pas atteint mon objectif, car plusieurs jeunes étaient assis à l’arrière avec de grands yeux, trop effrayés pour poser une question, » dit-elle.

Plus tard dans l’année, elle a assisté au Sommet Plan de Match, qui a rassemblé 150 athlètes de l’équipe nationale pendant trois jours d’apprentissage et de croissance dans le cadre du programme canadien de mieux-être total des athlètes lancé par le comité olympique canadien et Deloitte.

« J’ai vu plusieurs athlètes partager leur histoire de transition (vers leur carrière post-sportive). J’ai été ébahi de voir à quel point certains athlètes ont une transition difficile. »

L’idée d’Head to Head a alors commencé à se préciser. Pour l’instant, 20 Olympiens représentant six sports font partie du projet. Martha espère faire le lancement du programme à travers le pays cet automne.

Bien qu’elle n’ait pas officiellement annoncé sa retraite, McCabe dit maintenant qu’elle savait à Rio que son 200 m brasse en préliminaires serait sa dernière course. Elle est arrivée à ses deuxièmes Olympiques avec comme objectif un top 16 et une demi-finale, mais a raté de peu avec une 23e place et un temps de 2:28,62.

« C’est comme si tout était allé au ralenti. J’absorbais le fait que ce serait ma dernière course. Dans les quatre ou cinq dernières tractions, je savais que c’était fini et j’ai ressenti du soulagement, » a dit McCabe. « C’était le soulagement d’une décennie où chaque chose que j’ai faite était dans le but de réaliser de plus grandes choses que je ne l’avais déjà fait en natation. Au 200 m brasse en particulier, c’est tellement spécifique, il s’agissait vraiment de chaque petite chose que je faisais. »

McCabe a atteint au moins une finale internationale majeure chaque année où elle a fait partie de l’équipe nationale, exceptée la dernière. La native de Toronto a percé sur la scène internationale en 2009 au côté d’une autre brasseuse Annamey Pierse qui s’entrainait également avec Jozsef Nagy au centre de haute performance – Vancouver. Elle a terminé 7e aux Championnats du monde FINA cette année-là à Rome, établissant un meilleur temps personnel de 2:22,75 en demi-finale. C’était pendant l’apogée des maillots en polyuréthane. Elle a ensuite grimpé sur le podium avec une médaille de bronze à l’édition de 2011 à Shanghai avec un temps de 2:24,81, en maillot textile.

McCabe garde de beaux souvenirs de cette médaille qu’elle a remportée alors que ses parents Joe et Nancy, et ses sœurs, Carolyn et Allison étaient présent dans la foule. Elle a aussi pu visiter l’endroit avec son frère par la suite.

« C’était la première fois que je pouvais montrer tout le travail que j’avais fait. Ma famille était à Shanghai et je m’entrainais à Vancouver depuis tellement longtemps c’était comme leur dire : “Voilà sur quoi je travaillais.” Ils ont pu partager cette réussite et voir que cette fierté était l’un des meilleurs moments de ma carrière en natation, » a dit McCabe.

Elle a terminé 5e à Londres en 2012 avec un temps de 2:23,16, et a pensé prendre sa retraite après cela. Mais Ben Titley a déménagé à Toronto pour entrainer au Centre de haute performance – Ontario, et elle a décidé de tenter sa chance. Elle a nagé « une année de plus » pendant quatre ans, restant avec Titley jusqu’en 2015 avant de repartir avec Nagy au CHP-Vancouver pour sa dernière année.

Pendant ce temps, elle a surmonté une fracture de stress à la clavicule en 2014 et a réussi à se qualifier à la finale des Jeux du Commonwealth à Glasgow (6e) et des Championnats panpacifiques à Gold Coast en Australie (8e).

L’année suivante, son temps de 2:24,51 réalisé aux Jeux panaméricains de Toronto 2015 était son plus rapide depuis Londres. Elle a remporté l’argent derrière sa compatriote Kierra Smith, et a vécu le tourbillon médiatique venant avec la performance lors de Jeux en sol canadien. Elle a par la suite représenté le Canada aux Championnats du monde FINA à Kazan en 2015, ses 7es mondiaux (4 en grand bassin, 3 en petit bassin).

« Je ne regrette pas un instant d’avoir continué pendant une autre période quadriennale. Oui, j’ai eu des hauts et des bas, mais ce deuxième quadriennal était vraiment différent du premier. Mon approche était différente, j’étais beaucoup plus consciente de tout ce qui se produisait autour de moi et c’est là que j’ai appris toutes mes leçons, » a-t-elle dit.

« C’était très global, je crois que le soulagement vient du fait de pouvoir lâcher la pédale de l’accélérateur, » dit-elle.

Bien qu’elle nage encore une fois par semaine, elle essaie d’autres sports qu’elle n’avait pas pu tenter auparavant comme le hockey, la course, le vélo, la randonnée et l’ultimate Frisbee. Elle commence déjà à appliquer les leçons et compétences développées pendant sa carrière sportive à ses prochaines initiatives comme Head to Head.

« Aussi longtemps que je serai passionnée, et je le suis, j’en ferai une priorité et je m’efforcerai pour que le programme ait le plus de succès possible. »