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L’une des plus vieilles compétitions de natation au Canada se tiendra dans le nouveau centre aquatique de UBC

Par Jim Morris

VANCOUVER – Les nouvelles installations aquatiques de la région de Vancouver accueillera l’une des plus vieilles compétitions au Canada lorsque la 54e édition du Mel Zajac Jr. International commencera vendredi au Centre Aquatique de l’université de la Colombie-Britannique.

La compétition, qui prendra fin dimanche, attirera 515 nageurs de partout au Canada et des États-Unis. Il s’agira de la première compétition majeure dans ce centre qui a coûté 39 millions de dollars et qui a ouvert ses portes plus tôt cette année. La compétition servira d’indicateur pour au moins 10 membres de l’équipe nationale pendant leur préparation pour les Championnats du monde FINA de cet été à Budapest, Hongrie.

« Chaque fois, c’est un point de mesure pour voir où en est votre entrainement tôt dans la saison, » a dit Tom Johnson, entraineur-chef au Centre de haute performance – Vancouver, qui a élu domicile dans les installations de UBC. « Ce n’est pas une mesure définitive, mais c’est un bon indicateur de comment aller de l’avant vers la compétition la plus importante de l’année après la sélection aux Essais. »

« C’est important dans le sens qu’il faille évaluer comment va l’entrainement et selon les résultats, pouvoir faire des ajustements dans les huit prochaines semaines avant Budapest. »

Avant la compétition, 14 membres de l’équipe nationale masculine sont arrivés à Vancouver pour un camp d’entrainement intensif de huit jours. Les sessions comprenaient de l’entrainement de relais et individuel ainsi que des exercices de consolidation d’équipe comme du yoga, un parcours de cordes, un atelier de performance mentale et une conférence donnée par l’Olympien et ancien membre de l’équipe nationale, Scott Dickens.

L’entraineur sénior du programme Olympique Martyn Wilby dit que le camp est un pas dans la bonne direction vers la reconstruction de l’équipe masculine pour les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo et après.

« Je voulais les rassembler pour qu’ils aient l’occasion de nager en groupe, » a dit Wilby. « Ils sont tous bons en soi, mais ils n’ont pas toujours l’occasion de nager au côté des meilleurs au Canada sur une base quotidienne. »

« C’est ce que nous essayons de faire ici, nous essayons de développer cette culture compétitive chez les hommes. »

Jeremy Bagshaw, qui s’entraine au Centre de haute performance – Victoria, croit que le camp peut aider un groupe d’individus à devenir une équipe.

« C’est toujours une bonne chose de rassembler un groupe de gars qui sont sur la même longueur d’onde, » dit Bagshaw, vétéran de l’équipe nationale âgé de 25 ans. « Notre objectif cet été est de nager très vite, en particulier nos relais et toutes nos épreuves individuelles.

Une bonne manière de faire ça est de rassembler les meilleurs au Canada. Lorsque tout le monde travaille ensemble comme ça, vous obtenez une atmosphère d’équipe. »

Yuri Kisil, membre de l’équipe olympique de Rio 2016, dit que d’avoir le camp d’entrainement avant Mel Zajac permet aux nageurs de tester leurs forces tout en apprenant quelles zones ont besoin d’être travaillées pour les Championnats du monde.

« C’est un peu le début de l’été, » a dit le natif de Calgary qui s’entraine au Centre de haute performance – Vancouver. « Vous voyez comment vous performez à Mel Zajac, puis il y a Santa Clara (Pro Swim Series). Je verrai comme je ferai là-bas. Je veux voir si je peux assez bien nager ici pour me donner de la confiance pour cet été. »

La compétition de Mel Zajac a été un rite de passage pour les nageurs du CHP-Vancouver comme Markus Thormeyer et Kisil. Le natif de Delta, C.-B., avait 14 ans la première fois qu’il a participé à la compétition et est passé d’un adolescent aux yeux écarquillés à l’un des nageurs canadiens désirant faire sa marque sur la scène internationale.

« Je me souviens lorsque j’étais plus jeune, c’était la grosse compétition et tous ces gros noms venaient nager, » dit Thormeyer, 19 ans. « Je les regardais et je n’atteignais jamais la finale A. À travers les années, j’ai progressé et maintenant c’est moi qui fait les finales A. Maintenant, je remporte des épreuves. »

« Cette compétition est passée d’être mon objectif, à une compétition que je fais pour voir où j’en suis dans mon entrainement. »

La compétition Mel Zajac a débuté dans les années 60 et était appelée le Canadian Dolphins International Invitational. Elle a été renommée en 1997 en l’honneur de Mel Zajac Jr., membre de l’équipe olympique de 1976 qui est décédé dans un accident de kayak en 1986. Seulement huit mois plus tard, son frère Marty était tué dans une avalanche.

La liste des nageurs cette année inclut la médaillée de bronze olympique Hilary Caldwell, les Olympiennes Erika Seltenreich-Hodgson, Kierra Smith et Rachel Nicol ; ainsi que des membres de l’équipe nationale junior.

Le Centre aquatique de UBC a ouvert ses portes en janvier et remplace les vieilles installations construites en 1978. S’entrainer dans la nouvelle piscine est comme passer d’un téléphone à roulette à un iPhone.

« C’est le jour et la nuit, littéralement » a dit Kisil. « C’était très sombre dans l’ancienne piscine. Ce sont des installations de classes mondiales maintenant. Ça fait toute la différence de pouvoir s’entrainer ici chaque jour. »

Les installations baignent dans la lumière naturelle, elles comprennent un bassin de compétition de 50 mètres et un bassin récréatif de 25 mètres avec des plateformes de plongeons et des rampes d’accès. Il y a un bain de vapeur, un saune et un spa. Les vestiaires, le bord du bassin et la zone des spectateurs sont lumineux et propres.

Thormeyer est impressionné par le fait que la majeure partie de l’eau provient d’eau de pluie récoltée à partir du toit. Cela permet de sauver environ 2,7 millions de litres d’eau annuellement.

« J’ai trouvé ça très cool qu’ils indiquent clairement qu’il s’agit d’une piscine à énergie durable, » a dit l’étudiant en science de l’environnement. « Ce n’est pas comme une vieille piscine qui ne fait que gaspiller de l’eau. »

Johnson dit que d’avoir ces installations de classes mondiales aidera à produire de futurs champions olympiques et du monde.

« Il y a une bonne ambiance, » dit-il. « Il y a une bonne lumière, l’air est bon, l’eau est bonne et il y a de l’espace.

“Les opportunités ici sont fantastiques par rapport à ce qu’il faut accomplir au niveau de la haute performance en natation. Franchement, il n’y a aucune piscine de ce calibre à Vancouver et dans la région pouvant accueillir une compétition.”