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Le succès olympique a nourri la passion de Toro

Cet aperçu des 17es Championnats du monde FINA est présenté par Les producteurs laitiers du Canada et Nourrir la passion du sport au féminin, un mouvement dédié à reconnaitre les athlètes féminines canadiennes.

Par Jim Morris

Il y a une citation qui dit que nous devons nous concentrer sur le parcours, et non la destination.

Lorsque Michelle Toro tient la médaille de bronze qu’elle a remportée au relais 4×100 m libre aux Jeux olympiques de Rio 2016, elle pense à son long parcours et comment cela rend la destination d’autant plus spéciale.

Toro (née Williams) était la membre la plus âgée du relais. Pendant que les adolescentes Penny Oleksiak et Taylor Ruck célébraient sur le podium à leurs premiers Jeux, Toro pensait à tous ces moments où elle avait douté que son rêve olympique ne devienne un jour réalité.

« Jamais je n’aurais pensé remporter une médaille olympique que je pourrai montrer à mes enfants un jour il y a 5 ou 10 ans, » a dit celle qui fera partie de l’équipe nationale des Championnats du monde FINA à Budapest en Hongrie cet été. « C’est assez cool. »

Toro s’est qualifiée pour ses deuxièmes Championnats lors des Essais canadiens à Victoria en avril. Elle a gagné le 50 m libre et terminé 3e au 100 m libre avec un meilleur temps personnel de 54,14.

Ramener une médaille olympique était une validation pour Toro, et une récompense pour ses années d’efforts et de sacrifices.

« Le succès, c’est quelque chose de relatif, » dit la nageuse de 26 ans. « Ça a une signification différente pour différentes personnes, selon ce que ces personnes ont dû traverser pour se rendre là où elles sont. »

« Pour moi, la médaille olympique est très très éloquente et très précieuse. Le simple fait d’avoir l’objet physique que je peux montrer aux autres ; ça représente tout le travail que j’ai accompli et que je peux maintenant partager. C’est super. »

L’une des personnes qui estiment le plus le parcours de Toro est son entraineur au Centre de haute performance – Ontario Ben Titley.

« Michelle n’a pas commencé à faire sa marque sur l’équipe nationale avant l’âge de 22 ans, » a dit Titley. « Elle est passée de la personne qui n’était pas membre de l’équipe nationale, à membre des équipes de relais, à celle qui nage des épreuves individuelles. »

« Elle est l’une des athlètes les plus gentille, assidue, professionnelle et travaillante que j’ai entrainés. Elle maximise son potentiel. En tant qu’entraineur, c’est le genre de chose qui nous fait aimer le sport. »

L’année dernière fut un vrai tourbillon pour Toro, autant dans la piscine qu’à l’extérieur.

Après les Olympiques, la native de Toronto à participer à cinq relais aux Championnats du monde (25 m) FINA à Windsor, Ont. Elle a aidé ses équipes à remporter l’or au 4×50 m libre et le bronze au 4×50 m libre mixte. Elle a aussi terminé 10e au 50 m libre individuelle.

Peu de temps après les Championnats du monde, elle a épousé Guillermo Toro, entraineur de natation dans la région de Toronto.

Le couple a acheté un condo à Toronto, et désire adopter son premier chien. En septembre, Toro commencera des études en sciences infirmières à l’université de Toronto.

« C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, » a dit Toro. « J’ai aussi pensé à la médecine. J’aime le côté plus pratique de la science infirmière. Vous pouvez bâtir une relation avec vos patients. »

Toro arrive même à faire des parallèles entre la profession d’infirmière et le 50 m libre.

« C’est la course qui ne vous donne pas droit à l’erreur, » dit-elle. « Dans le domaine de la santé, il n’y a pas de place à l’erreur.

Cela m’aidera mentalement dans ma future profession d’infirmière. »

Toro a fait partie du relais 4×100 m libre qui a terminé 5e aux Championnats du monde FINA 2015 et remporté l’or aux Jeux panaméricains 2015.

À Rio, elle a nagé lors des préliminaires, mais elle a été remplacée par Oleksiak pour la finale. Une stratégie que Michelle a comprise, mais la pilule a tout de même été difficile à digérer.

« Je me suis laissé un certain temps pour être contrarié, puis j’ai complètement réorienté mon attention vers l’équipe, » dit-elle.

« Je sens que je faisais partie de l’équipe. C’est le genre de mentalité à laquelle nous devons nous habituer au Canada, toutes les meilleures équipes qui remportent des médailles ont plus de quatre nageurs dans leurs relais. »

L’un des objectifs de Toro à Budapest est d’atteindre la finale au 50 m libre.

« J’apprends à chaque fois que je course. Il y a beaucoup de stratégie. C’est simplement que c’est plus rapide que les autres courses.

La manière dont je m’entraine ne s’est pas encore tout à fait traduite dans mes courses encore. Je pense avoir du potentiel. Je peux aller bien plus vite. »

Le fait d’être l’une des membres les plus âgées de l’équipe féminine qui regorge de jeunes talents l’oblige parfois à jouer un double rôle.

« J’ai parfois l’impression d’être leur mère, » dit-elle en riant. « Et parfois leur amie. »

« Ils me gardent jeune. Ils me montrent des choses. J’aime penser que je leur apprends des choses aussi. Essentiellement, j’essaie de mener par l’exemple. »

Titley dit que Toro est un exemple à suivre pour les autres nageurs.

« Michelle est un modèle pour les jeunes athlètes, sur le plan du travail et du professionnalisme, » dit-il. « Elle le fait avec le sourire, grâce et humilité. »

Toro sait que de garder l’équilibre entre ses études infirmières et la natation sera difficile, mais elle n’a pas exclue l’idée de participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

« Les sprinteuses sont plus âgées. Aussi longtemps que je prendrai soin de mon corps et resterai en forme, tout peut arriver. »

Titley croit que le futur de Michelle est dans ses propres mains.

« Elle atteint maintenant ce qu’elle n’est pas arrivée à faire plus tôt, » dit-il. « Elle remporte des médailles au niveau international. Combien de temps lui reste-t-il dans le sport ? C’est mon travail de ne pas lui mettre de limites. »

Nourrir la passion, avec Michelle Toro

Que faut-il pour nourrir la passion d’une championne? Il faut de l’entraînement, du soutien, de la détermination, de la persévérance, de la motivation et bien sûr, un régime équilibré à base d’aliments nutritifs, y compris au moins trois portions de produits laitiers par jour. Voici un coup d’œil à ce qui nourrit la passion de Michelle Toro :

Q : Quelle est l’importance de la nutrition pour une nageuse de compétition et comment vous assurez-vous de consommer ce dont votre corps a besoin pour performer?

R : L’alimentation est très importante – il faut s’assurer de mettre dans l’organisme ce dont il aura besoin pour le prochain entraînement et la récupération. Le moment est aussi important pour optimiser la récupération – je dois manger dès que possible la bonne quantité d’aliments qui m’aideront à récupérer pour être prête à la prochaine séance d’exercice

Q : Quels sont les aliments de base de votre alimentation?

R : Les œufs sont probablement l’aliment no 1 pour moi. Au souper, je varie – saumon, crevettes, poulet ou bœuf haché avec des légumes. Les fruits: bananes, baies congelées (dans les smoothies), pamplemousse

Q : Quelle émission regardez-vous? Quel livre êtes-vous en train de lire?

R : Je regarde la série House of Cards. Je lis Parler en public : TED, le guide officiel (en anglais)

Q : Quel est l’endroit où vous avez le plus aimé aller en voyage?

R : J’adore Barcelone. C’est une ville passionnante où il y a beaucoup de choses à faire et à voir. Et c’est très facile d’y circuler.

Q :Quand vous allez quitter la natation, qu’aimeriez-vous faire et que voulez-vous laisser comme souvenir?

R : Je serai infirmière (peut-être dans un hôpital pour enfants, mais cela reste à confirmer). J’espère laisser le souvenir d’une personne qui a persévéré longtemps, surmonté beaucoup de défis, sans jamais perdre sa motivation et son enthousiasme. Une personne qui a aimé son parcours et gagné une médaille olympique en prime pour symboliser toutes ces années de travail ardu et montrer aux gens que tout est possible quand on a le bon état d’esprit, des outils et du soutien!