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Bien des choses ont changé en un an pour Leroux

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À la même période l’année dernière, les Championnats du monde de paranatation 2019 ne se trouvaient pas vraiment au sommet de la liste des priorités de James Leroux.

Paralympien en 2016, le nageur originaire de Repentigny, au Québec, connaissait une saison difficile. Tellement difficile, en fait, qu’il a décidé qu’il avait besoin de passer un peu de temps loin de la piscine… et du gymnase.

« J’ai connu une année plus difficile l’an dernier. Nous avons essayé de changer un peu mon programme », explique Leroux, qui sera l’un des 18 athlètes canadiens en compétition du 9 au 15 septembre au London Aquatics Centre, l’un des principaux sites des Jeux olympiques et paralympiques de 2012. « Nous avons essayé de nouvelles choses à l’entraînement, plus de temps au gymnase. J’étais rendu à cinq fois par semaine au gym. Je suis quelqu’un qui prends de la masse facilement au gym, et j’étais rendu trop lourd pour mon épreuve. »

Cette épreuve, le 100 m brasse, avait été le gagne-pain de Leroux depuis son arrivée au sein de l’équipe nationale. À 17 ans, il était sacré champion SB9 des Jeux parapanaméricains à Toronto. Un an plus tard, il atteignait la finale paralympique à Rio, terminant au septième rang après avoir enregistré un record canadien.

« Je n’ai pas fait les Championnats pan-pacifiques l’été dernier. Mais dans ma tête, je me suis dit, on met ça de côté, on va se concentrer sur l’été prochain, sur 2019. Il reste quand même deux ans avant les Jeux de Tokyo.

« J’ai pris environ six semaines de pause, sans entraînement. Ça a vraiment fait du bien. Je suis revenu en septembre et j’étais prêt à revenir à l’entraînement, j’avais hâte de reprendre l’entraînement. Et ça a fonctionné. »

Leroux, qui s’entraîne au Centre de Haute Performance – Québec à Montréal sous la tutelle de Mike Thompson, a lentement retrouvé la forme qui, jadis, avait fait de lui l’une des têtes d’affiche du programme paralympique et tous les morceaux sont finalement tombés en place en avril dernier lors des Essais canadiens à Toronto, où l’athlète aujourd’hui âgé de 21 ans a mérité son billet pour Londres en abaissant son propre standard national au 100 m brasse SB9 grâce à un chrono de 1: 09,24.

« Les choses vont bien en ce moment », a déclaré Leroux après avoir remporté la médaille d’or multicatégories dans son épreuve de prédilection. « Je suis présentement sur une bonne lancée. Je suis vraiment content. »

Avoir besoin d’une pause mentale ou physique n’est pas une chose à laquelle Leroux avait été habitué depuis ses débuts en paranatation il y a six ans. Des débuts qui, de son propre aveu, ont été effectués avec un peu de réticence.

« Vers l’âge de 15 ans, mon entraîneur de l’époque a réalisé que la différence devenait un peu plus grande en raison de mon handicap, un pied bot avec une atrophie sur la jambe gauche, et il a eu l’idée de me diriger vers la paranatation. Au début, l’idée ne me plaisait pas vraiment. Il m’a dit ‘Ce sont des nouveaux objectifs, un nouveau programme. Si tu n’aimes pas ça, on va juste sortir, il n’y a pas de souci’.

« Avec le recul, je ne peux vraiment pas me plaindre. J’ai fait l’équipe des championnats du monde à 17 ans, puis les Jeux paralympiques l’année suivante. J’avais de nouveaux objectifs, ça fonctionne bien, j’ai du plaisir, je rencontre plein de gens, je voyage à travers le monde. »

À la veille de sa deuxième participation aux championnats du monde, Leroux est déterminé à tirer le meilleur parti de ce qui pourrait bien s’avérer les années les plus productives de sa carrière sportive.

« C’est certain que j’ai l’impression d’entrer dans une grosse période de ma carrière. À Rio, j’étais jeune. Je me retrouvais plus dans le groupe qui était ciblé pour Tokyo. Rio était plus un bonus, pour prendre de l’expérience, et ça a fonctionné.

« Je suis devenu beaucoup plus mature depuis ces Jeux. L’année suivante, j’ai joint le Centre de Haute Performance à Montréal et, depuis ce temps, ma vision du sport a vraiment changé. Je pense sincèrement que je continue à gagner en maturité de jour en jour. Mon état d’esprit a changé en vue des championnats du monde de cet été et de Tokyo 2020. »

Pour ce qui est de ses attentes pour Londres, le jeune vétéran de l’équipe nationale n’a pas peur de se fixer des objectifs élevés.

« Si je réussi un record personnel aux mondiaux, je vais être satisfait. Mais mon plus gros objectif, qui selon moi est atteignable, est de monter sur le podium. C’est vraiment mon objectif principal. »

LONDRES 2019: Les Championnats du monde de paranatation 2019, qui se dérouleront du 9 au 15 septembre au London Aquatics Centre, constitueront la première occasion de qualification pour les Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo. La webdiffusion sera disponible sur les plateformes Facebook Live du Comité paralympique canadien et de Natation Canada. James Leroux devrait participer au 100 m brasse SB9.