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Des membres de l’équipe nationale honorés au niveau universitaire

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Le début du printemps marque normalement le début des banquets d’honneurs universitaires. Mais en raison de la pandémie globale de la COVID-19, le déroulement habituel des prix annuels sera lui aussi très différent en 2020. Comme les évènements sont annulés à travers le monde, les athlètes ne sont pas en mesure de s’endimancher pour une grande soirée, de recevoir leur prix en mains propres ou d’être reconnus en personne par leurs pairs et leurs entraineurs. Cela n’empêche toutefois pas les programmes de souligner les réalisations sportives, et trois nageurs canadiens ont récemment été reconnus.

Le banquet annuel « Célébration des champions » des Vikes de l’Université de Victoria fait partie des évènements ayant été annulés cette année. Le programme a tout de même décidé d’honorer ses athlètes en annonçant les gagnants en ligne.

Danielle Hanus de Newmarket, en Ontario, a été nommée athlète féminine de l’année et a partagé le prix avec la joueuse de hockey sur gazon, Anna Mollenhauer. Elle reçoit le prix pour une deuxième année consécutive.

« C’est vraiment cool de gagner le prix, dit Hanus. Je ne m’y attendais pas vraiment. »

Après avoir remporté quatre médailles d’argent aux Jeux panaméricains de 2019 à Lima, au Pérou, Hanus a maintenu son élan durant la saison universitaire en décrochant quatre médailles d’or et en battant le record d’U SPORTS au 200 m papillon lors des championnats canadiens en février.

Natif de Victoria, Eric Hedlin a aussi reçu un grand honneur des Vikes de Victoria en remportant la coupe du Président, prix remis annuellement à un étudiant-athlète de quatrième année ou de cinquième année qui combine la réussite scolaire et des qualités athlétiques.

« Je suis heureux, explique Hedlin. Je passais au programme de maitrise cette année, et je voulais améliorer mes notes. »

Hedlin a démontré qu’il réussissait dans l’eau lorsqu’il a remporté une médaille de bronze à l’épreuve de 5 kilomètres aux Championnats du monde tenus en Corée du Sud et sept médailles d’argent d’U SPORTS durant sa carrière universitaire. Même avec tous ses entrainements, il a été en mesure d’obtenir une moyenne pondérée cumulative de 8.0 à sa première année à la maitrise en informatique.

Du côté des universités américaines, la championne du monde, Maggie MacNeil, de London, en Ontario, faisait partie des finalistes du prix Honda Sports 2020 pour la natation et le plongeon, sélectionnés par un panel d’entraineurs et d’experts de la Collegiate Swimming & Diving Coaches Association of America.

« J’en suis ravie, dit MacNeil, c’est un honneur d’être nommée. »

MacNeil a vécu un été extraordinaire lorsqu’elle a battu la championne du monde en titre, la Suédoise Sarah Sjöström, pour remporter la médaille d’or au 100 m papillon lors des Championnats du monde de la FINA de 2019. Elle a ensuite décidé de retourner à l’école à l’automne et a connu une excellente saison comme en témoigne son sixième titre de la Big Ten et le titre de nageuse du mois de la Big Ten en février. Malheureusement, l’annulation des Championnats féminins 2020 de la division 1 de la NCAA a mis fin à la saison de MacNeil.

« J’aurais aimé que les [championnats] de la NCAA aient lieu. Notre équipe a vraiment connu une excellente année, et j’avais hâte d’y être. »

Au cours du dernier mois, quantité d’annulations et de reports ont été annoncés dans le monde du sport, y compris le report des Essais olympiques et paralympiques canadiens de natation de 2020 et des Jeux olympiques de Tokyo 2020, auxquels les trois athlètes espéraient se qualifier.

« Nous l’avons vu venir, dit Hanus. Mais c’était évidemment très décevant parce que nous étions tous très énervés à l’idée d’y concourir, d’y nager et d’y réussir de bonnes performances. »

MacNeil a expliqué que le moment le plus difficile pour elle s’est avéré la décision du Comité olympique canadien (COC) de ne pas envoyer d’équipe aux Jeux olympiques s’ils avaient lieu en 2020.

« Le moment le plus difficile a été lorsqu’Équipe Canada s’est retirée parce que nous n’étions pas sûrs si les Olympiques allaient tout de même se dérouler sans nous. »

Néanmoins, elle savait que c’était la bonne décision, et « c’était super qu’Équipe Canada prenne l’initiative de la décision ».

Moins de 48 heures après la décision du COC, le Comité international olympique (CIO) a calmé les préoccupations de tous et toutes en reportant les Jeux olympiques à l’été 2021.

Pour Hanus, l’année supplémentaire est une occasion de continuer à s’entrainer et à travailler pour faire partie de l’équipe nationale.

« Savoir que les Jeux sont reportés d’un an, c’est en quelque sorte stimulant parce que nous avons un peu plus de temps pour nous entrainer et d’aller les chercher de nouveau. »

Hedlin, qui s’entraine pour se qualifier en piscine et en eaux libres, se dit déçu de ne pas avoir eu la chance de concourir cette année, mais il se concentre sur le chemin.

« Je m’assure de profiter du processus. Si les choses ne tournent pas comme je le veux au bout du compte, c’est quand même OK. »

Si l’incertitude quant aux Jeux olympiques s’est dissipée, les athlètes tentent de déterminer la meilleure façon de continuer à s’entrainer alors que les installations d’entrainement et les piscines sont fermées.

« Je fais de mon mieux, dit Hanus. C’est bizarre de vivre sans trop savoir quand nous pourrons nager de nouveau.

« Notre équipe vraiment géniale [du Centre de haute performance – Victoria] a développé un plan et un horaire d’entrainement pour nous tenir occupés. Nous faisons de l’entrainement hors piscine tous les matins, puis je fais de la randonnée ou de la course quand je peux. »

Hedlin garde la forme en faisant du kayak, du vélo et de la course et de la distanciation sociale.

« Je faisais du kayak il y a quelques jours et j’ai vu une baleine à bosse, je n’avais jamais vu de baleine auparavant », raconte-t-il avec enthousiasme.

Malgré que Hedlin soit encore près de l’eau, la natation en eau libre lui manque assurément.

« En plus du fait que j’adore ce sport, c’est tout simplement amusant », dit-il.

MacNeil a décidé de revenir à la maison à London lorsque la piscine de l’université où elle étudie, au Michigan, a fermé.

« Je profite du temps à la maison. Je ne reviens pas autant que je le voudrais, surtout en avril, alors c’était agréable. »

Elle s’occupe en se concentrant sur la fin de sa session scolaire en ligne et en s’entrainant à la maison. Ses parents ont même ouvert leur piscine pour qu’elle puisse nager seule malgré le temps frisquet.

« J’ai commencé à nager à cause de cette piscine, alors c’est agréable de revenir au point de départ. »

MacNeil dit espérer retourner à l’école au Michigan lorsque les protocoles de la pandémie le permettent. Elle misera sur l’entrainement en grand bassin avant que la saison de la NCAA ne reprenne et continuera à s’entrainer pour la nouvelle année olympique.

« C’est une année de plus pour s’améliorer. Je vais assurément essayer d’en tirer le maximum. »