Nouvelles & Articles

L’équipe féminine du relais 4×100 m libre remporte l’argent, décrochant ainsi la première médaille du Canada aux Jeux de Tokyo

Jeux olympiques de Tokyo 2020 –

Tokyo, Japon – Penny Oleksiak savait ce qu’elle désirait pour ses coéquipières, a foncé et l’a obtenu.

Oleksiak a surpassé l’Américaine Simone Manuel dans la dernière ligne droite pour remporter la médaille d’argent au relais 4×100 m libre féminin et donner au Canada sa première médaille des Jeux olympiques de Tokyo dimanche matin (samedi soir au Canada) au Centre aquatique de Tokyo.

Le Canada était quatrième lorsqu’Oleksiak (CHP-Ontario/Toronto, ON) a plongé, mais en réalisant un temps fulgurant de 52,26 secondes, elle a permis au Canada d’arracher la deuxième place en un temps de 3:32,78.

« Je savais que je n’allais pas toucher le mur en troisième place », a déclaré Oleksiak, 21 ans, qui compte maintenant cinq médailles en seulement deux Jeux olympiques, ce qui la place à égalité pour le plus grand nombre de médailles remporté par une Olympienne d’été dans l’histoire du Canada.

« Quand je prends une décision dans une course, je dois l’exécuter. Je voulais une médaille d’argent pour ces filles et je n’accepterais rien d’autre. »

L’Australie a remporté l’or avec un nouveau record du monde de 3:29,69 tandis que les États-Unis ont obtenu le bronze en 3:32,81.

La recrue olympique Maggie Mac Neil (CHP-Ontario/London, ON) avait un programme chargé en ce premier jour de compétition aux Jeux de Tokyo, qui ont été retardés d’un an en raison de la COVID-19. Elle a nagé la deuxième portion du relais en 53,47 et s’est également mise en bonne position pour grimper sur un autre podium en se qualifiant pour la finale du 100 m papillon.

Kayla Sanchez (CHP-Ontario/Scarborough, Ont) et Rebecca Smith (CHP-Ontario/Red Deer, AB) ont toutes deux remporté une médaille à leur première épreuve lors de leurs premiers Jeux olympiques. Taylor Ruck (CHP-Ontario/Kelowna, C.-B.) a nagé lors de la session préliminaire et a aidé l’équipe à se qualifier en troisième place avec un temps de 3:33,72.

Sanchez a réalisé deux meilleurs temps personnels en étant la partante de l’équipe. Elle a réalisé un temps de 53,45 en préliminaires, puis a baissé ce temps à 53,42 lors de la finale.

« C’est beaucoup de pression », a déclaré Sanchez à propos du fait d’être la nageuse partante de l’équipe. « Je peux choisir de me laisser affecter ou de faire ce que je dois faire pour ces filles. »

« C’est un moment très émouvant. Je n’arrive pas à y croire. Je suis super heureuse pour tout le monde. »

Smith a quant à elle, réussi un temps de 53,63 dans la finale.

Ruck et Oleksiak faisaient partie de l’équipe du relais 4×100 m qui a terminé troisième aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

Smith était aux premières loges pour voir Oleksiak affronter Manuel.

« Je criais si fort », a-t-elle dit. « Elle a terminé en beauté. Je suis juste tellement fière de faire partie de cette équipe. »

« C’est le premier jour. Nous avons tellement plus à donner. »

Ben Titley, qui entraine les nageuses de relais au centre de l’Ontario, a déclaré que gagner une médaille lors de la soirée d’ouverture des Jeux de Tokyo se fait dans des circonstances bien différentes de celles de Rio. Les nageurs ont vu leur entrainement perturbé et leur vie personnelle impactée alors qu’ils étaient aux prises avec la COVID.

« Obtenir ce résultat n’a pas été facile », a déclaré Titley. « C’était difficile. Je sais ce qu’elles ont enduré. »

« Pour elles, rester dans le moment présent chaque jour et travailler ensemble en tant que groupe… c’est quelque chose de spécial. Construire quelque chose avec vos amies et le faire quand la pression est forte et que les lumières sont les plus éblouissantes, ce sont les choses qui différencient les championnes. »

John Atkinson, directeur de la haute performance et entraineur national de Natation Canada, a déclaré que la médaille était le fruit du soutien d’À nous le podium, de Sport Canada et du comité olympique canadien.

« Cette compétition dure neuf jours », a déclaré Atkinson. « Nous avons encore sept séances de finales à disputer. Tout le monde (doit) continuer à faire les bonnes choses, se concentrer sur ce qu’il doit faire pour être prêt à nager aussi vite le neuvième jour que vous l’étiez le premier jour. »

Plus tôt dans la soirée, Mac Neil avait obtenu le 3e meilleur temps de sa demi-finale du 100 m papillon. La championne du monde en titre abordera la finale de lundi matin (dimanche soir au Canada) avec le sixième meilleur temps.

Mac Neil a réussi à garder assez d’énergie pour aider le relais à monter sur le podium.

« Je sais par expérience que ma deuxième course est généralement meilleure parce que j’ai en quelque sorte été préparée », a-t-elle déclaré. « J’avais vraiment hâte d’avoir ces filles avec moi et cela m’a donné un regain d’énergie. »

Katerine Savard (Club aquatique Montréal/Pont-Rouge, QC), qui était aussi des demi-finales du 100 m papillon, a terminé huitième dans la même série en un temps 58,10, ce qui lui a permis de prendre la 16e place au classement général.

Savard a atteint la demi-finale grâce à un temps de 57,51, son meilleur depuis 2015, lors de la session préliminaire.

« Je ne sais pas encore les erreurs que j’ai faites, » a dit Savard. Je ne m’attendais pas à rentrer en demi-finales, donc je voulais essayer de profiter le plus possible du moment, « c’est sûr que j’aurais aimé faire un peu mieux. »

La prochaine épreuve de Savard est le relais 4×200 m libre.

Les autres Canadiens en action étaient Tessa Cieplucha (Markham Aquatic Club/Georgetown, ON) au 400 m QNI féminin, qui s’est classée au 14e rang en 4:44.54, et Gabe Mastromatteo (Kenora Swimming Sharks/Kenora, ON) qui a nagé le 100 m brasse masculin en 1:01.56 et s’est classé en 38e place.

Oleksiak a remporté quatre médailles à Rio, dont la médaille d’or du 100 m libre à égalité avec Manuel. Elle a admis qu’elle avait hâte d’affronter à nouveau sa rivale.

« J’ai beaucoup juré avant la course, j’ai crié sur les filles, sur le bloc (de départ), je me suis criée dessus », a-t-elle déclaré.

« Vous nous avez vues toutes les deux sur le câble dans les 25 derniers mètres ».

Sanchez a déclaré qu’outre les nageuses, toute l’équipe olympique canadienne peut se nourrir de l’énergie de la première médaille.

« Les filles ont établi la culture à Rio », a-t-elle dit. « Cela met tout le monde sur un bon niveau pour le reste de la compétition. J’espère que cela mettra tout le monde dans le bon état d’esprit. »

Ses cinq médailles la placent à égalité avec Phil Edwards, qui a remporté cinq médailles de bronze en course à pied sur trois Jeux à partir de 1928, et la rameuse Lesley Thompson-Willie, qui a remporté une médaille d’or, trois d’argent et une de bronze en cinq Jeux à partir de 1984.

Programme complet et résultats : https://olympics.com/tokyo-2020/olympic-games/en/results/swimming/olympic-schedule-and-results-date=2021-07-24.htm