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Rivard établit un deuxième record du monde aux Jeux et défend son titre au 400 libre

Jeux paralympiques de Tokyo 2020 –

TOKYO – La grande vedette canadienne Aurélie Rivard a ajouté à son palmarès sensationnel en natation mercredi en défendant avec succès son titre paralympique au 400 m libre S10 féminin grâce à un temps qui lui a valu un record du monde au Centre aquatique de Tokyo.

L’athlète de 25 ans originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, n’a pas seulement abaissé son propre standard mondial dans la distance. Elle l’a anéanti.

Rivard a parcouru les quatre longueurs de piscine en un temps fulgurant de quatre minutes, 24,08 secondes, plus de cinq secondes sous la marque précédente de 4 :29,27 qu’elle avait établie aux championnats panpacifiques de 2018 à Cairns, en Australie, et sous son précédent record paralympique de 4 :29,96 de Rio 2016.

La triple paralympienne compte maintenant neuf podiums en carrière aux Jeux (5-2-2), dont quatre médailles en autant d’épreuves dans la capitale japonaise, deux d’or et deux de bronze.

Son triomphe au 400 libre marquait son deuxième record du monde à Tokyo. Samedi, elle avait également fracassé sa marque précédente au 100 libre par plus d’une seconde pour remporter sa deuxième médaille d’or paralympique consécutive dans cette épreuve.

En tant qu’équipe, le Canada compte six médailles en natation à deux jours de la fin de la compétition, deux de chaque couleur.

« Ma course s’est très bien passée. Je voulais vraiment me concentrer sur les aspects techniques, comme je l’ai fait au 100 libre », a déclaré Rivard, qui s’entraine au Club de Natation Région de Québec à Québec. « Quand j’ai remarqué que j’étais devant les autres filles, je me suis concentrée sur la ligne noire au fond de la piscine et sur le fait de terminer la course aussi vite que possible et voir si je pouvais abaisser le record du monde.

« Je suis vraiment contente de l’avoir abaissé et d’avoir remporté la médaille d’or. »

Après s’être contentée de l’argent derrière la Polonaise Oliwia Jablonska au 400 libre aux championnats du monde 2019 à Londres, Rivard savait qu’elle devrait être à son meilleur pour l’emporter à Tokyo, et elle a livré la marchandise.

Elle était première à chaque virage, menant par près d’une seconde après les 100 premiers mètres avant d’augmenter son avantage à 2,61 secondes à mi-parcours et à 3,62 secondes après trois longueurs.

Au final, la Hongroise Bianka Pap accusait 5,75 secondes de retard malgré un superbe effort de 4 :29,83 qui lui a permis de s’approcher de l’ancien record du monde de Rivard. Jablonska a remporté le bronze en 4 :33,20.

« Il y a deux ans, j’ai perdu cette course pour la première fois en six ans et j’ai détesté cette sensation. Je n’étais pas prête pour cette course et j’ai détesté le sentiment de perdre une épreuve que je gagne depuis si longtemps », a déclaré Rivard. « Je me suis fait la promesse que cela ne se reproduirait plus jamais. Au cours des deux dernières années, 95 % de mon travail a été consacré à cette course.

« Je travaille très fort chaque jour pour essayer de maintenir le rythme, essayer d’abaisser ce temps autant que possible. J’y travaille depuis deux ans, en m’assurant d’être meilleure que toutes mes compétitrices. »

Rivard a encore deux épreuves à disputer à Tokyo, dont le 100 dos jeudi et le 200 QNI vendredi. Elle a remporté le bronze au 100 dos à Londres 2019 et l’argent au 200 QNI à Rio.

Deux autres Canadiens ont participé à des finales lors du jour 8.

Au 50 libre S8 féminin, la triple paralympienne Morgan Bird (Centre de haute performance – Québec) de Calgary a terminé sixième en 32,16, améliorant ainsi sa septième place obtenue à Rio.

L’athlète de 27 ans, qui s’était qualifiée huitième des préliminaires, a eu le quatrième meilleur temps de réaction hors des blocs en finale mais, comme le reste du peloton, a été impuissante face à Viktoriia Ishchiulova du Comité paralympique russe, qui a triomphé par près d’une seconde, en 29,91

La Brésilienne Cecilia Kethlen Jeronimo de Araujo (30,83) et l’Italienne Xenia Francesca Palazzo (31,17) ont complété le podium.

« C’est une amélioration par rapport à ce matin, à la fois en termes de temps et de placement », a déclaré Bird. « Je suis vraiment fière de la façon dont j’ai pu m’amuser et m’en tenir à mon plan de course, améliorer les choses que j’étais censé améliorer et pouvoir réussir ce temps ce soir. »

Bird, qui a aidé le relais féminin canadien à remporter le bronze au 4×100 libre dimanche, sera de retour dans la piscine mercredi en tant que membre de l’équipe du 4×100 QN.

Au 400 libre S10 masculin, Alec Elliot (Club de Natation Région de Québec) de Kitchener, en Ontario, a pris le cinquième rang grâce à un temps de 4 :10,29 après s’être qualifié deuxième le matin en 4 :14,65.

L’athlète de 24 ans, qui avait remporté sa première médaille en carrière aux championnats du monde dans cette épreuve, le bronze, à Londres 2019, n’a jamais été tout à fait en mesure de chauffer les meneurs lors de la finale de mercredi.

Il était septième au premier virage, a grimpé à la cinquième place après 100 mètres et a maintenu cette position pour le reste de la course.

Le détenteur du record du monde, l’Ukrainien Maksym Krypak, a mené du début à la fin pour défendre avec succès son titre paralympique en 3 :59,62. Il a été suivi au mur par Bas Takken des Pays-Bas (4 :02,02) et Thomas Gallagher de l’Australie (4 :03,91).

« Ce fut une bonne course. J’ai suivi mon plan de match, exactement comme nous l’avions planifié, sortir fort et rester un peu derrière le groupe mais être toujours dans la course après 200 mètres et terminer en force », a déclaré Elliot. « Je suis plutôt satisfait. »

Le double paralympien, qui s’était aussi classé cinquième au 100 papillon mardi, a encore une épreuve à disputer dans la compétition, le 200 QNI vendredi.

« J’attends cette course avec impatience. Une autre chance de médaille et, espérons-le, une autre bonne course. »

La quadruple paralympienne Katarina Roxon (Aqua Aces Swim Club) de Kippens, T.-N.-L., et la vétérane de Rio 2016 Abi Tripp (Kingston Y Penguins Aquatic Club) de Kingston, en Ontario, étaient également en action à la piscine en cette huitième journée.

Roxon a terminé 10e du 200 QNI SM9 féminin en 2 :47,09, tandis que Tripp, à sa première course à Tokyo, a été disqualifiée lors des préliminaires du 100 brasse SB7 féminin.

Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraîneur national de paranatation de Natation Canada, se disait impressionné par les performances des finalistes du jour 8.

« En exécutant à la perfection le plan de course élaboré par elle et son entraineur Marc-André Pelletier, Aurélie a réalisé un nouveau record personnel qui lui a valu un record du monde et une médaille d’or paralympique. Le résultat de ce soir est la récompense de l’engagement envers le processus et l’excellence. C’était également un plaisir de voir le partenaire d’entrainement d’Aurélie, Alec, qui s’est qualifié pour les finales lors de soirées consécutives, exécuter également son plan de course à la perfection ce soir et réaliser le troisième temps le plus rapide de sa carrière sur la plus grande scène mondiale.

« Morgan mérite également beaucoup de crédit pour la façon dont elle a amélioré son temps et son classement lors de la finale de ce soir. Alors que nous amorçons le dernier droit de ces Jeux paralympiques, c’est l’exécution continue du processus qui démontre le professionnalisme, et la performance de Morgan ce soir en est un excellent exemple. »

Horaire complet et résultats :

https://olympics.com/tokyo-2020/paralympic-games/en/results/swimming/paralympic-schedule-and-results-date=2021-09-01.htm