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Un nouvel entraineur adjoint et des nageurs se joignent au CHP-Québec pour un cycle paralympique écourté

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MONTRÉAL – Alors que le Centre de haute performance – Québec cherche à bâtir sur son succès des Jeux paralympiques de Tokyo 2020, un visage familier aidera à paver la voie vers Paris 2024 et à perpétuer ce succès par après.

Le paralympien Jean-Michel Lavallière, un pilier de l’équipe nationale pendant près d’une décennie, se joint au personnel du CHP à titre de nouvel entraineur adjoint. Il arpentera le pont de la piscine olympique de Montréal en compagnie de l’entraineur-chef Mike Thompson, comblant le poste laissé vacant par le départ de Mike Edey, devenu gestionnaire des systèmes de développement et classification.

Thompson, qui a entrainé Lavallière au centre de 2015 à 2018, est impatient de travailler avec son ancien nageur dans un nouveau rôle.

« C’est un grand jour pour la natation paralympique au Canada », a dit Thompson. « Je sais que Jean-Michel va apporter beaucoup d’énergie positive et de savoir-faire au groupe et il est excellent pour s’assurer que je suis au sommet de ma forme comme entraineur. Je suis vraiment emballé de l’avoir ici et heureux que ce poste revienne à un paralympien. »

Le natif de Québec a effectué ses débuts internationaux aux championnats du monde en petit bassin de 2009 à Rio de Janeiro, puis a été le porte-drapeau du Canada lors des championnats du monde en grand bassin en 2010 à Eindhoven, aux Pays-Bas.

Le nageur S7 a raté les Jeux paralympiques de Londres 2012, mais a impressionné en 2014 aux championnats panpacifiques de paranatation avec des médailles d’argent aux 50 et 100 m style libre et une médaille de bronze au 50 m papillon. Il a poursuivi sur sa lancée avec six médailles d’argent aux Jeux parapanaméricains de Toronto 2015 et s’est qualifié pour Rio 2016, où il a participé à trois épreuves.

Il a raté de peu une médaille à sa dernière grande compétition internationale, les Jeux du Commonwealth de Gold Coast 2018, terminant quatrième au 50 m libre S7 avec un record canadien, l’une des 10 marques en grand bassin qu’il détient toujours. Il a pris sa retraite après ces Jeux et a déclaré à l’époque qu’il voulait trouver une façon de redonner au sport.

Il l’a maintenant trouvée.

« Je veux que les athlètes qui nageront avec nous, et les athlètes d’Équipe Canada et de la natation au Canada en général, aient plus de succès que moi», a déclaré le nageur devenu entraîneur alors qu’il envisage son nouveau défi.

Âgé de 30 ans, Lavallière a renforcé sa solide expérience d’athlète avec des études sur le côté scientifique du sport. Diplômé du programme de kinésiologie de l’Université de Montréal, Lavallière a travaillé pendant huit mois à l’Institut national du sport du Québec après sa retraite Il a ensuite obtenu une maîtrise en sport de haute performance à l’Université de Canberra en Australie, où il a travaillé spécifiquement avec des athlètes ayant des besoins d’accompagnement importants à l’Université du Queensland. Pendant son séjour À Canberra, il a également travaillé dans un club de natation avec Tracey Menzies, ancienne entraineure du légendaire nageur australien Ian Thorpe.

« Le parcours de Jean-Michel comme nageur de niveau élite combiné à sa maîtrise en sport de haute performance et à son expérience d’entraineur en font un excellent ajout à notre programme », a déclaré Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraineur national de paranatation de Natation Canada.

« J’ai hâte de travailler avec J-M alors qu’il entame ce nouveau rôle et je sais que grâce à ses compétences il saura appuyer Mike, son personnel et les nageurs. Je tiens également à remercier la Fédération de natation du Québec pour son soutien au centre, et je suis impatient que Jean-Michel soutienne les paranageurs émergents, leurs entraineurs et leurs parents partout au Québec. »

Né avec une hémiparésie du côté gauche, son bras, sa jambe et ses muscles abdominaux, la natation fut la voie vers une vie active pour Lavallière, qui est possiblement devenu le meilleur nageur S7 de l’histoire du Canada. Son expérience de la paranatation au plus haut niveau ne sera que l’une des nombreuses contributions de Lavallière dans son nouveau rôle.

« L’une de mes plus grandes forces est d’être capable d’écouter et d’agir en fonction de ce que j’ai entendu », a déclaré Lavallière.

Face aux défis de la vie en Australie pendant une pandémie, Lavallière est retourné dans sa ville natale de Québec l’année dernière. Il a travaillé comme entraineur adjoint et analyste de la performance sous la direction de l’entraineur-chef Marc-André Pelletier au Club de Natation Région de Québec, aidant ses anciens coéquipiers Aurélie Rivard, Nicolas-Guy Turbide et Alec Elliot dans leur préparation pour Tokyo 2020.

« C’était spécial parce que nous n’avions que quatre athlètes dans la piscine pendant un certain temps au lieu de 50. Cela m’a donné une perspective différente à mon retour de l’Australie », a dit Lavallière. « C’était bien de voir le niveau d’engagement de Marc-André envers ses athlètes et le dévouement qu’il exige d’eux. »

En plus de Lavallière, Tyson Macdonald et Arianna Hunsicker se sont joints au groupe de nageurs du CHP, portant de nouveau le total à 13 après les retraites de Morgan Bird et Sarah Girard.

« Je suis ravie d’être ici et je m’améliore déjà, ce qui est un peu surprenant pour moi », a déclaré Hunsicker, une athlète de 18 ans de Surrey, en Colombie-Britannique, qui a participé aux Jeux parapanaméricains de Lima 2019. « Ce n’est pas la façon dont j’ai l’habitude de m’entrainer, donc c’est nouveau, mais ça fonctionne et j’ai du plaisir. »

Macdonald, un athlète de 25 ans originaire de Tillsonburg, en Ontario, qui a également participé aux Jeux de Lima 2019, est devenu un leader dans l’initiative de relais S14 de Natation Canada, qui comprend son coéquipier du CHP-Québec Nick Bennett, qui a participé à trois finales et établi quatre records canadiens lors de ses débuts paralympiques à Tokyo.

« J’ai vraiment hâte d’avoir l’occasion de m’améliorer, non seulement pour moi, mais pour le relais mixte S14 », a déclaré Macdonald. « Je crois vraiment en ce groupe d’athlètes et je veux que nous atteignions notre plein potentiel, à Paris en 2024 espérons-le. »

De son côté, la détentrice d’un record du monde et double médaillée paralympique Danielle Dorris est maintenant membre à temps plein du groupe. La native de Moncton avait continué à s’entrainer avec Ryan Allen au Club Natation Bleu et Or jusqu’aux Jeux paralympiques, tout en étant en contact avec Thompson et le personnel du CHP au cours de la dernière année.

« Jusqu’à présent, l’ensemble du groupe a montré sa gratitude d’avoir retrouvé cet environnement d’entrainement et d’être en mesure de s’entrainer ensemble et de prendre part à des courses », a déclaré Thompson. « J’ai vraiment hâte de voir ce que ces athlètes pourront faire une fois qu’ils auront pris part à quelques bons cycles d’entrainement! Nous avons l’impression de retrouver une certaine normalité. »

Tokyo 2020 ayant été reporté à 2021 en raison de la pandémie mondiale de COVID-19, le groupe a moins de temps pour se préparer que lors d’un cycle de quatre ans habituel.

« C’est plutôt deux ans et demi. Nous devons démarrer rapidement et nous devrons lancer la préparation très rapidement », a déclaré Lavallière.

Lavallière, qui débutera son nouvel emploi le 15 décembre, attend le tout avec impatience.

« Ça fait du bien d’être de retour. Et d’aller de l’avant avec le programme. »