Nouvelles & Articles

Le temps est tout ce qui compte pour le bénévole de l’année

Nouvelles –

Par Rita Mingo

En natation, tout est une question de temps.

Ed Garcia en sait plus que la plupart des gens sur le sujet.

Garcia, qui a travaillé devant un ordinateur pendant la majorité de sa vie, est responsable de filmer les courses et de s’assurer que l’équipement autour de la piscine est en parfait état.

C’est son expertise et son engagement envers sa tâche qui lui ont mérité le prix de Bénévole de l’année de Natation Canada 2021.

« C’est un peu étrange, » admet Garcia. « On se concentre sur ce qu’on a à faire, alors les prix ne sont pas aussi importants que le travail qu’on doit faire. Quand ma fille, qui est maintenant à l’université, faisait de la natation, je ne la voyais pas vraiment, car j’étais concentré sur ma tâche. »

« Une grande partie de mon travail pour Swim Ontario et Natation Canada maintenant se passe dans la salle de contrôle. Je suis un officiel et je sais ce qui doit être fait pour bien faire le travail. On fait ça et on oublie un peu tout le reste. »

Garcia, qui est bénévole depuis maintenant une douzaine d’années, est vraiment l’homme parfait pour la tâche.

« J’ai travaillé avec les ordinateurs pendant 45 ans, alors quand le système à haute vitesse est arrivé, je travaillais déjà sur le côté quantique des choses, » explique-t-il. « Mon expertise me permet de faire ce genre de chose. C’est un peu tombé sur moi, si on veut. Je crois que j’étais au bon endroit au bon moment. »

« Au début, je n’appellerais pas ça du bénévolat : on attend des parents de nageurs qu’ils s’impliquent comme officiels. Ça fait partie du jeu. On devient vraiment bénévole quand notre enfant arrête de nager. »

Garcia part de chez lui à Bowmanville, à l’est d’Oshawa, et conduit 50 kilomètres pour se rendre au centre sportif panaméricain de Toronto pour les compétitions majeures de natation.

« Je vérifie un peu tout ce qui est à la piscine, » dit-il. « Une fois tout installé, je suis prêt pour les courses. Je filme les courses; si quelqu’un a besoin d’un temps, je regarde la caméra et je peux lui donner. Je m’assure que le logiciel est à jour et qu’il n’y a pas de problème de compatibilité avec d’autres éléments du système. Je travaille de très près avec le personnel du centre sportif; j’apprends beaucoup d’eux et ils en apprennent beaucoup de moi. Nous travaillons bien ensemble. »

« C’est vraiment important. Je n’ai aucun doute que d’autres personnes pourraient y arriver aussi; au fond, ce n’est pas sorcier. C’est vraiment plaisant, j’adore le faire. C’est un environnement stressant, mais j’en retire aussi beaucoup de plaisir. »

Pendant la levée graduelle des restrictions de la pandémie, le travail de Garcia est passé au premier plan.

« Nous essayions de diminuer le nombre de personnes autour de la piscine, alors la vidéo haute vitesse est devenue absolument essentielle, » souligne-t-il. « C’est devenu encore plus important, car on ne peut pas avoir de chronométreurs au bord de la piscine, alors il faut pouvoir avoir les temps à partir des vidéos. Il n’y a aucune marge d’erreur, il faut l’avoir du premier coup. Il faut gérer les officiels qui passent devant et cachent ce qui se passe dans l’eau, des choses comme ça. »

« On finit par y arriver, car ce n’est pas le travail d’une seule personne. C’est un travail d’équipe. Tout le monde se parle et nous comprenons les besoins des autres. Nous travaillons tous ensemble. »

À l’avenir, nous pourrons encore voir Garcia s’occuper de cette tâche très importante, mais il est heureux de partager son expertise avec les autres.

« J’ai hâte aux grandes compétitions, mais j’ai aussi hâte de former d’autres personnes pour faire ce que je fais, » dit-il. « La réalité, c’est que personne n’est éternel et on recherche une certaine continuité. C’est vraiment une priorité pour moi d’identifier des personnes qui pourraient éventuellement prendre la relève. »

« Les jeunes d’aujourd’hui naissent pratiquement avec ces connaissances. »