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La motivation est au rendez-vous aux championnats canadiens des maitres Speedo

Maitres nageurs, Nouvelles –

Par Ella Milloy

QUÉBEC – Des cris d’encouragement se faisaient entendre au complexe sportif de l’Université Laval alors que les maitres de partout au pays se sont réunis vendredi pour participer aux championnats canadiens de natation des maitres Speedo 2022 à Québec. Après les défis de la COVID dans les deux dernières années, la communauté des maitres est arrivée en force pour célébrer la persévérance, l’athlétisme et l’esprit sportif.

Les derniers championnats canadiens des maitres dataient de 2019. Les maitres ont eu à s’adapter aux incertitudes entrainées par la pandémie. Les fermetures de piscine et les mesures de la santé publique signifiaient que les nageurs étaient souvent hors de l’eau pour de longues périodes.

À certains moments, Marc Vaillancourt, de Maîtres St-Laurent, trouvait difficile de se motiver à s’entrainer sans pouvoir participer à des compétitions. Vaillancourt a commencé à nager avec son équipe collégiale à 16 ans. Il voulait initialement jouer au waterpolo, mais son école n’offrait qu’un programme de natation. 22 ans plus tard, Vaillancourt participe toujours à des compétitions de natation.

« C’est motivant d’aller s’entrainer quand on sait qu’il y a une compétition qui s’en vient, » dit Vaillancourt. « Pendant la COVID, on s’entrainait pour rester en forme, mais c’était difficile de rester motivé. C’est le fun de compétitionner. On voit du monde d’autres clubs qu’on connait. C’est vraiment plaisant d’être aux championnats des maitres. »

Lisa Riff s’est inscrite au programme des maitres du club Trojan, à Halifax, après être partie de la France pour s’établir au Canada. La mère de Riff, qui est entraineure de natation, l’a encouragée, ainsi que ses sœurs, à apprendre à nager pour pouvoir jouer de façon sécuritaire dans l’océan. Riff a rapidement commencé la compétition et n’a jamais arrêté depuis. Avec son expérience en pentathlon moderne, Riff aime l’environnement de course, surtout auprès de ses coéquipiers de Trojan.

« Tout le monde est tellement heureux de recommencer la compétition et de voir du monde, » s’exclame-t-elle. « On sent la tension et la pression. On est ici en équipe, alors c’est mieux que d’être là toute seule. Je crois que tout le monde a un sentiment d’appartenance avec l’équipe. On a des chandails, on prend des photos et on les partage sur les médias sociaux. On est ici pour gagner des médailles pour l’équipe. »

Jennifer Gardiner, du Regina Masters Swim Club, a été nageuse groupe d’âge pendant 15 ans. Gardiner s’entraine avec les maitres depuis 2012. En tant que professeure, la natation est une activité qu’elle attend avec impatience en dehors du travail et elle aime partager sa passion pour la forme physique pour la vie avec ses élèves.

Gardiner se prépare à nager six épreuves pendant ses sixièmes championnats canadiens des maitres. Pour elle, courser est excitant. C’est aussi très stressant.

« C’est vraiment excitant, » dit Gardiner. « C’est un stress différent cette fois. Avant la COVID, j’étais nerveuse, car je voulais bien nager. Maintenant, je suis nerveuse, car je ne sais pas à quoi m’attendre. »

Les participants au bord de la piscine et dans les gradins exprimaient de la gratitude pour l’opportunité d’appuyer une communauté qui leur ressemble tout en essayant d’atteindre leurs objectifs de forme physique et de performance. Gardiner et ses coéquipiers, que l’on pouvait voir rire et parler au bord de la piscine, reflètent bien l’énergie de la compétition.

« Nous sommes tellement heureux et reconnaissants d’être capables de revenir après trois ans, » conclut-elle.