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S’adapter à la nouvelle manière de l’entraîneur de Cochrane de maintenir la mémoire de Bennett

Articles de fond –

Par Jim Morris

Pendant 13 ans Ryan Cochrane a travaillé avec Randy Bennett l’entraîneur, mais il n’a pas vraiment connu Randy Bennett la personne.

« Si j’avais eu plus de temps en dehors de la piscine, je pense que j’aurais eu une meilleure appréciation pour Randy la personne, a dit le double médaillé olympique. Il a toujours été le gars qui vous donnait tout le temps ses commentaires. Cela a joué un peu dans notre relation.

« Avec le temps vous avez une meilleure appréciation d’un but commun et de combien il a dû nous pousser pour nous emmener jusque-là. »

Bennett, l’entraîneur-chef de longue date du Centre de haute performance – Victoria de Natation Canada, est décédé en avril à la suite d’une lutte contre le cancer. Outre Cochrane, Bennett a aidé à former les carrières de la médaillée des championnats du monde de 2013 Hilary Caldwell et de l’olympien de 2012 Alec Page.

Tandis que leur relation peut, quelques fois, avoir été laconique, Cochrane a le « plus grand respect et la plus grande admiration » pour Bennett. Au fur et à mesure de la maturité de Cochrane, il a pu de mieux en mieux comprendre la motivation de Bennett.

« Quand j’ai vieilli comme athlète, j’ai apprécié qu’il visait faire des changements systémiques dans la natation au Canada, a dit Cochrane. Vous comprenez à quel point c’est difficile et combien d’énergie il faut.

« Cela, combiné à essayer de faire de nous des champions olympiques, c’est beaucoup. Quand vous avez 15 ans, vous n’appréciez pas cela. Quand vous en avez 25, vous le faites vraiment. »

La mort de Bennett a forcé Cochrane et les autres nageurs de Victoria à s’adapter à un nouvel entraîneur. Ryan Mallette, qui a passé les trois dernières années à travailler aux côtés de Bennett en tant qu’entraîneur de développement pour l’Institut canadien de sport Pacifique, a été nommé le nouvel entraîneur-chef au début de juin.

Le style de Mallette diffère de celui de Bennett, mais il apporte le même désir d’avoir du succès.

«  La manière dont j’entraîne est un peu différente, a dit Mallette, qui a auparavant agi en tant qu’entraîneur-chef du Club de natation de Pointe-Claire à Montréal et il a entraîné aux championnats pan-pacifiques, aux championnats du monde juniors de la FINA et aux Jeux panaméricains.

«  La manière dont je parle, qui je suis par rapport à Randy sont très différents, mais philosophiquement nous sommes très semblables. Comment nous pensions par rapport à comment améliorer la natation et comment nous effectuions une analyse d’écart . . . sont une méthode très semblable. Comment j’entraîne ou comment je dirige sont légèrement différents parce que je suis une personne différente. »

Avec les Jeux olympiques de l’an prochain dans seulement un an, Mallette n’a pas l’intention d’ébranler la solide fondation que Bennett a implantée pour Cochrane.

« Il n’y a pas de véritable avantage à complètement réinventer la roue et tout changer, a-t-il dit.

« Nous n’avons pas besoin d’entraîner et de battre le diable avec lui. Nous n’allons pas obtenir de gros gains là. Techniquement il y a encore beaucoup de place pour de l’amélioration. Je pense qu’il peut faire de gros gains là pour l’aider pour Rio. »

Apprendre des critiques et accepter les conseils sont importants pour le développement de tout nageur. Ce qui fait souvent la différence est comment ces critiques et ces conseils sont donnés.

« La manière dont Ryan dit les choses est très différente de la manière dont Randy disait les choses, a dit Cochrane. Les excellents entraîneurs peuvent décomposer un style dans ses moindres détail, mais c’est simplement une question de comment ils vous le disent. Cela peut être simplement un mot différent qui signifie la même chose.

« Il peut falloir quelques personnes différentes pour vous dire la même chose pour obtenir ces résultats. »

La confiance est un pilier dans toute relation entraîneur-athlète. Le temps au cours duquel Mallette a travaillé à Victoria lui a donné la chance d’établir des liens.

« Bâtir ce niveau de confiance est quelque chose qui ne se produit pas rapidement, a dit Cochrane. Cela est une chance que nous connaissions son genre de personnalité, il nous connaît et il connaît nos défauts de caractère.

« Ce sont toutes des choses qu’il faut vraiment des années de travail pour les comprendre complètement. Heureusement nous avons eu cette période pour nous préparer pour ce qui a été un changement rapide. »

Au début quand Mallette a remplacé Bennett, il a essayé de minimiser les dérangements en gardant « tout exactement pareil ». Il a rapidement compris que cette approche ne fonctionnait pas.

« Nous avons adopté le terme du nouveau normal »

— Ryan Mallette

Même si peu a changé philosophiquement, de toute évidence l’entraîneur au bord de la piscine était différent, certaines des situations étaient différentes.

« Tout le monde s’y est adapté de manière phénoménale. Tout le monde était vraiment conscient de faire tout aussi bien que possible mais savait que c’était un peu différent. Je crois que c’est encore là où nous sommes. »

Un été occupé arrive. Il y a les Jeux panaméricains à Toronto du 10 au 26 juillet et les championnats du monde de la FINA du 24 juillet au 9 août à Kazan, en Russie. Mallette écarte toute suggestion que ce sera un test sur comment les nageurs de Victoria se sont adaptés au changement d’entraîneur.

« Je ne pense pas ainsi, a-t-il dit. Je pense que pendant 12 à 18 mois tout le monde ressentira cela. Ce sera la première compétition majeure sans Randy, (puis l’an prochain à Rio de Janeiro) les premiers Jeux olympiques sans Randy.

« Je ne veux pas penser que s’ils nagent bien cela signifie qu’ils ont persévéré à travers la perte de Randy. Peu importe comment ils font cet été, ce n’est pas un indice de comment ils ont supporté la perte de leur entraîneur. Ils ont fait leur deuil et ils continuent de faire leur deuil. »

Il n’y a pas de doute que l’influence de Bennett se poursuit dans l’équipe, mais Mallette fait ce qu’il faut pour laisser sa marque.

« La chose que nous lui disons sans arrêt est que ce n’est pas une question de protéger une performance antérieure, a dit Cochrane. C’est plus une question que si nous obtenons ces résultats, c’est notre performance maintenant. »

Cochrane admet que c’est une sensation « bizarre » de nager et de s’entraîner sans Bennett.

« Continuer sans lui est une sensation fausse à certains niveaux, mais c’est aussi tout ce que je sais, dit-il.

« Randy n’aurait rien voulu de différent. Randy était un homme de résultats. Les médailles et les changements étaient ce pourquoi il travaillait si fort. »

Cochrane dit que les Jeux olympiques de l’an prochain seront ses derniers. S’il avait besoin d’une autre motivation pour gagner une médaille, il en a maintenant une.

« Ce sera ce petit supplément dont j’ai besoin quand j’en ai besoin, a-t-il dit. Je ne veux pas avoir de regrets, mais je ne veux pas non plus avoir de regrets pour Randy ou moi. »