Joanne Malar est la concurrente des Jeux panaméricains la plus décorée dans n’importe quel sport. Toutefois, la signification de la compétition pour la grande nageuse canadienne est moins une question de médailles – 19 en quatre Jeux panaméricains entre 1991 et 2003 – et plus à propos des souvenirs accumulés au cours de sa carrière compétitive.

Avec les Jeux qui reviennent au Canada pour la première fois depuis 1999 quand Malar a réussi son deuxième doublé individuel aux QNI, ils sont près de chez-elle pour l’athlète originaire d’Hamilton.

« Je pense simplement que c’est très bon pour les nageurs canadiens en particulier d’avoir la foule locale, dans une belle installation qui vient tout juste d’être construite, a dit Malar dans une récente entrevue depuis Summerland, en C.-B., où elle vit avec son époux Delano Ducheck et leurs trois fils, Desmond, âgé de 7, Mateo, 5 et Ary, 2.

« Ce n’est pas souvent que nous organisons des compétitions de ce niveau ici au Canada. Nous allons avoir là nos nageurs ‘A’ et ils savent où ils doivent aller avec les Jeux olympiques de Rio dans un an. C’est vraiment une bonne mesure – ‘Est-ce que je peux faire le saut au niveau mondial, parmi les trois premiers au monde, les 10 premiers au monde?’

« Les Jeux panaméricains ont une place très très spéciale dans mon coeur, a ajouté Malar. C’était une grosse compétition et une compétition multisport que les athlètes visent vraiment. Souvent, lors des grosses compétitions de natation, nous sommes seuls. Avec les Jeux panaméricains et/ou les Jeux du Commonwealth, ce n’est pas seulement qu’il y a un environnement de village des Jeux qui est amusant, mais ils vous préparent aussi pour toute l’expérience olympique. Il y a beaucoup d’excitation et de distractions et de défis dans cet environnement de village, selon dans que pays ils ont lieu.

« C’était de la haute performance, mais avec une pression moins forte pour exceller, donc c’était vraiment une bonne combinaison pour nous. Nous les visons toujours parce que nous avons d’excellentes amitiés avec les nageurs brésiliens, argentins et mexicains. »

‘Je me sentais très chanceuse d’être Canadienne’

Malar, qui entraîne maintenant au Summerland Orca Swim Club, peut noter sa progression pendant son adolescence et son jeune âge adulte par ses séjours panaméricains. Elle avait 15 ans et allait passer en 11e année quand elle est allée à ses premiers à La Havane en août 1991. Elle a remporté cinq médailles, dont quatre d’argent (deux en QNI et deux avec les équipes de relais). Elle a aussi appris une leçon qu’on ne peut pas apprendre en classe.

« J’ai appris beaucoup sur le monde en voyageant avec ma natation, s’est-elle rappellé. [Le président cubain] Fidel Castro était là quand j’ai gagné ma médaille à Cuba. Il est venu au bord de la piscine avec tout son entourage.

« C’était quelque chose de rencontrer les Cubains et de voir comment gentils et généreux ils étaient, et découvrir plus tard qu’ils avaient été rationnés pendant des mois avant la compétition pour que les athlètes aient suffisamment de viande et de poulet à la cafétéria [au village des athlètes], et que la population en général construisaient nos maisons pour y vivre.

En 1995 à Mar del Plata, en Argentine, Malar a réussi son premier doublé panaméricain aux QNI et a ajouté une médaille de bronze au 200m dos et trois d’argent dans les relais. Cette expérience a aussi testé sa capacité pour se reposer et récupérer entre les rondes préliminaires et les finales – quelque chose que chaque nageur doit apprendre.

« Chaque expérience était tellement différente, a dit Malar, qui avait 19 ans à cette époque. En Argentine, nous étions dans une sorte de vieil hôtel. De là à la piscine, il y avait une heure, une heure et demie dans chaque direction. Nous nagions les rondes préliminaires le matin et les finales le soir. Habituellement, vous essayez de manger et de faire une sieste entre les deux. Nous avions environ 30 minutes après être revenus. »

Quatre ans plus tard à la piscine panaméricaine de Winnipeg, Malar a eu ce qu’elle appelle « La meilleure course que j’ai jamais eue » quand elle a établi ce qui était alors un record des Jeux et canadien en 4:38,46 au 400 QNI.

« Il est habituellement difficile de retrancher plus d’une seconde et j’ai retranché quatre ou cinq secondes à mon record personnel et j’ai établi un record canadien. La seule fois qu’il a été amélioré est pendant cette période au cours de laquelle tout le monde portait ces maillots qui sont maintenant illégaux. Donc dans mon esprit il est toujours valide en quelque sorte. (Tanya Hunks a établi le record canadien en 4:35,84 aux championnats du monde de 2009 à Rome)

« Cela a aussi été une excellente expérience parce que mes parents ont pu y venir en voiture », a-t-elle ajouté.

Malar s’est retirée après les Jeux olympiques de 2000, mais elle a entrepris un retour en mai 2003. Elle a remporté une dernière médaille d’or panaméricaine au 200 QNI lors de ce mois d’août à Santo Domingo, en République Dominicaine, même si la tentative pour obtenir une dernière place dans l’équipe olympique pour les Jeux d’Athènes l’année suivante n’a pas réussie. Plus d’une décennie plus tard, elle sait que simplement essayer une quatrième fois était un privilège.

« Les Jeux panaméricains étaient toujours une sorte de Jeux de l’amitié, a dit Malar, qui était aussi une coéquipière dans un relais de la vétéran de l’équipe nationale Audrey Lacroix à Santo Domingo il y a 12 étés. « Une excellente compétition, et je suis une des rares qui ont participé à quatre Jeux consécutifs. Je me sens vraiment chanceuse. C’est tellement une compétition internationale fantastique. »

La compétition en piscine aux Jeux panaméricains aura lieu du 14 au 18 juillet et les épreuves de natation aux Jeux parapanaméricains sont prévues du 8 au 14 août.