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L’ancien cowboy Jonathan Dieleman est maintenant heureux d’aller dans l’eau aux Jeux parapanaméricains

Articles de fond, Jeux Parapan Am 2015, Nouvelles –

par Jim Morris

Jonathan Dieleman a toujours aimé relever ses manches et se salir.

Que ce soit en s’accrochant au dos d’un cheval fougueux ou en participant à des courses de moto-cross, Dieleman aimait la vitesse et le danger.

« J’étais le prototype du cowboy en grandissant, a dit le nageur de 30 ans originaire de Quick, en C.-B. Je portais des jeans et des bottes de cowboy et un chapeau de cowboy partout. »

Élevé sur une ferme, Dieleman a participé au circuit de rodéo amateur, a monté des taureaux et des chevaux sans selle. Il s’est aussi entraîné pour des courses de moto-cross.

La vie que Dieleman connaissait a dramatiquement changé il y a environ cinq ans quand il a eu un accident avec sa moto-cross 250cc sur la ferme de ses parents.

« Je fonçais dans une prairie en cinquième vitesse, j’ai heurté une roche et j’ai fait une roulade, dit-il. La moto a atterri sur moi.

« Trente secondes après être entré dans le champ je savais que mon dos était brisé. »

L’accident a laissé Dieleman paraplégique T4, paralysé du centre de sa poitrine en descendant. L’accident a été une croisée des chemins qui l’a mis sur une voie qui l’a éventuellement conduit à la paranatation et à participer aux Jeux Parapanaméricains de Toronto.

Aux championnats Can-Am de paranatation Speedo, au printemps, Dieleman a gagné le 50 mètres brasse S5 et le 150m QNI S4. Cela lui a valu une place dans l’équipe parapanaméricaine.

« J’étais fou de joie, a dit Dieleman. Quand j’ai compris que j’avais été ajouté à l’équipe, d’abord je ne l’ai pas cru. »

Dieleman a pris des cours de natation quand il était enfant et a utilisé la piscine dans le cadre de son régime de conditionnement. Il est revenu à la natation quelques mois après être sorti de la réadaptation.

« C’était surtout pour sortir de mon fauteuil, une manière de demeurer en forme, une manière d’être libre, a-t-il dit.

« C’était ma façon de me sentir libre en dehors de mon fauteuil roulant, d’ôter la pression de tout. La manière de pouvoir sentir que j’étais toujours le même que tous les autres. »

Tout en nageant à la piscine locale, Dieleman s’est impliqué en para-triathlon. Il a acheté un vélo à mains et en décembre dernier il a déménagé à Vancouver pour s’entraîner avec le vétéran para-triathlète Scott Patterson.

C’est à Vancouver que l’entraîneur de Patterson, Marianne Wieland De Alvarez, a vu Dieleman et l’a convaincu de se concentrer sur la paranatation.

Dieleman savait que l’occasion venait avec un engagement.

« J’ai compris que si je voulais faire cela, je devais m’entraîner tous les jours, dit-il. J’ai simplement commencé à aller à la piscine de plus en plus souvent.

« J’ai toujours fait beaucoup de conditionnement et de choses comme cela avant de me briser le dos. Même après que je me sois brisé le dos, j’ai fait pas mal d’entraînement. La plus grosse raison pour laquelle je l’ai fait a été parce que j’ai compris que je devais vraiment faire quelque chose pour me garder en forme et me donner de la motivation pour demeurer en forme et demeurer en santé. »

Les Jeux parapanaméricains seront la première compétition internationale majeure de Dieleman.

« Mon objectif est de faire du mieux que je peux, pour avoir un palier pour que je puisse devenir meilleur et aller plus vite», a-t-il dit.

« J’étais fou de joie, a dit Dieleman. Quand j’ai compris que j’avais été ajouté à l’équipe, d’abord je ne l’ai pas cru. »

Craig McCord, l’entraîneur national de paranatation, a dit que Dieleman est toujours nouveau dans le sport, mais qu’il a montré son potentiel pendant le camp d’entraînement de l’équipe à Gatineau, au Québec.

« Les changements qu’il a pu réussir à implanter (en peu de temps) sont spectaculaires, a dit McCord. Il est très entraînable. Il veut apprendre.

« Je vois avec Jonathan qu’il y a une énorme progression. »

L’expérience que Dieleman acquiert pendant les Jeux parapanaméricains l’aidera dans son objectif de participer aux Jeux paralympiques l’an prochain à Rio de Janeiro.

McCord a dit que Dieleman a déjà prouvé sa détermination et sa résilience.

« Pour toute personne sans handicap, avoir une expérience traumatisante qui change la vie, la route pour revenir à la normalité est incroyablement difficile, a dit McCord.

« Le fait qu’il soit allé au delà de la vie quotidienne et que maintenant il vise l’excellence sportive dans la piscine est une chose énorme pour lui. C’est quelque chose que nous, les personnes sans handicap, prenons pour acquis. »

Dieleman regarde déjà après sa carrière compétitive. Il aime la plongée sous-marine et rêve d’ouvrir un magasin de plongeon au Belize.

« Être dans l’eau, c’est la liberté de nager partout, de simplement flotter », dit-il.