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Natation Canada élabore sa stratégie pour améliorer le programme masculin après le succès de l’équipe féminine

Par Jim Morris

Les six médailles remportées aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro ont prouvé la puissance de l’équipe féminine canadienne ainsi que leur potentiel.

Bien que ravit de la récolte de l’équipe féminine, Natation Canada se concentre maintenant sur le développement d’une stratégie qui permettra aux hommes de connaitre la prospérité. Des programmes sont mis en places afin d’optimiser la performance des nageurs tout en ciblant et développant une nouvelle génération.

« Notre équipe masculine est dans une phase de reconstruction, » a dit John Atkinson, Directeur de la haute performance de Natation Canada. « C’est quelque chose qui a pris un certain nombre d’années à se rendre au point où nous sommes maintenant. »

Le Canada a remporté trois médailles aux Jeux olympiques de Londres 2012, toutes remportées par des hommes. Mais il y avait déjà des signes que le programme masculin avait besoin d’être reconstruit.

Atkinson mentionne les Essais des Jeux olympiques 2008 ou il y avait 8 hommes sous la barre des 50 secondes dans la finale du 100 m libre. En 2013, aucun homme n’a nagé sous la barre des 50 secondes en finale du 100 m libre.

« Il n’y avait pas beaucoup de profondeur, » a dit Atkinson. « Nos nageurs plus vieux ont pris leur retraite. Les choses prennent plus de temps à se reconstruire du côté des hommes. »

Des nageurs comme Javier Acevedo, de Ajax Aquatic Club et Yuri Kisil et Markus Thormeyer, qui s’entrainent au Centre de haute performance – Vancouver, « sont sur le point de faire une percée internationale, » a dit Atkinson.

« Nous avons de plus jeunes athlètes dont nous devons travailler avec les entraineurs maintenant. »

Se joindront à John Atkinson pour la reconstruction de Natation Canada : Martyn Wilby, récemment engagé en tant qu’entraineur sénior du programme olympique ; Mark Perry, nouvellement nommé au poste d’entraineur de distance/eau libre ; Ken McKinnon, entraineur national de développement et Iain McDonald, Gestionnaire supérieur du parcours de la haute performance, NextGen.

L’identification, l’éducation et la communication seront les pierres angulaires du développement du programme masculin.

« Nous avons quatre membres clés du personnel technique dans le programme olympique afin d’avoir plus d’interactions avec les entraineurs et les athlètes brevetés, » a dit Atkinson.

« Il faut former les entraineurs afin de pouvoir travailler avec les athlètes dans leur programme local. Il faut comprendre les choses que nous avons amenées à Natation Canada au cours de la dernière année. »

Martyn Wilby ira dans les clubs et les centres de haute performance à travers le Canada afin de travailler avec les athlètes et les entraineurs.

« Il faut montrer aux athlètes et aux entraineurs ce qu’est la haute performance, » a dit Wilby, qui a entrainé à l’Université de la Floride pendant 19 ans.

« Nous devons trouver ces athlètes et les former, ainsi que leurs entraineurs, nous devons leur montrer ce que ça prend pour être un athlète de niveau mondial, un finaliste aux Championnats du monde ou aux Olympiques. Contrairement au fait d’être seulement – et je dis “seulement” de la manière la plus gentille possible – un finaliste canadien. »

L’un des rôles de Perry est de donner aux jeunes nageurs les compétences pour compétitionner dans les épreuves de moyenne distance et de distance. Cela augmentera la profondeur de la compétition tout en donnant plus d’options aux nageurs.

« Il faut construire la machine pour les jeunes nageurs, » a dit Perry. « C’est quand ils vieillissent que l’on peut voir s’ils sont faits pour la vitesse ou s’ils sont plus naturellement des nageurs de moyenne distance ou de distance. »

« L’un des problèmes est que nous devons construire cette machine avec tous nos nageurs. »

Alors que Atkinson a un œil sur les Olympiques de Tokyo 2020, il sait qu’identifier et développer les jeunes talents – autant du côté féminin que masculin – est essentiel si les Canadiens veulent monter sur les podiums aux Jeux de 2024 et plus tard.

Il a loué McKinnon pour « son travail phénoménal dans le développement des athlètes et des entraineurs au cours de plusieurs années. »

Au cours des prochains mois, Natation Canada planifie des camps de développement masculin pour les nageurs émergents et leur entraineur.

« Nous engagerons un dialogue avec les entraineurs à propos de ce qu’ils doivent faire pour amener leurs nageurs à leur plein potentiel, » dit Atkinson.

Perry assure aussi que le programme féminin de sera pas mis de côté.

« On ne peut pas faire progresser le programme masculin au détriment du programme féminin, » dit-il.

Bien qu’il y ait un certain sentiment d’urgence à faire progresser le programme masculin, Atkinson comprend l’importance d’être patient et ne pas bousculer personne dans le système.

« Nous implantons une stratégie cohérente et nous commençons maintenant, » dit-il. « Il s’agit d’une approche très individuelle. Il faut reconnaitre la personne qui a les compétences et les attributs physiques pour connaitre du succès. Puis de travailler avec eux et leur entraineur afin de créer un plan individuel. »

Wilby mentionne que trouver et développer le talent ne cadre pas toujours dans le cycle de quatre ans des Jeux olympiques. La recherche pour le prochain grand nageur ne se termine jamais.

« Identifier ces personnes ne commence pas ni se termine après chaque Olympique, » dit-il. « Il faut que ce soit continu pour avoir de la stabilité. »