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Le travail d’équipe, clé du succès en piscine et en classe pour Van Landeghem

Cet article préliminaire aux 17es Championnats mondiaux de la FINA s’inscrit dans le mouvement Nourrir la passion du sport féminin des Producteurs laitiers du Canada qui se consacre à la reconnaissance et à l’autonomisation des athlètes féminines de notre pays.

par Jim Morris

Chantal Van Landeghem est vraiment à l’aise quand elle fait partie d’un tout. La médaillée de bronze aux Jeux olympiques estime que ses contributions sont optimales lorsqu’elle fait partie d’une équipe.

« À mon avis, mes performances sont habituellement meilleures en relais que lorsque je nage seule, dit-elle. Je me bats pour trois autres filles. Elles sont mes coéquipières, mes amies.

«  Pour moi, c’est plus amusant, plus excitant. »

L’importance qu’accorde Van Landeghem au travail d’équipe a contribué pour beaucoup à son succès en piscine – et en classe.

La jeune femme de 22 ans faisait partie de l’équipe canadienne de relais 4×100 mètres en nage libre qui s’est classée troisième à Rio aux Jeux olympiques de 2016. Quand elle nageait avec l’équipe de l’Université de Géorgie, la Winnipégoise a été 19 fois nommée parmi les meilleurs athlètes américains et a été deux fois membre d’équipes gagnantes de la NCAA, tout en maintenant une moyenne parfaite de 4.o dans ses études de psychologie.

«  Il y a des limites à ce qu’on peut faire seul », affirme Van Landeghemqui fera partie de l’équipe de Natation Canada en compétition sous peu aux Championnats du monde de la FINA à Budapest (Hongrie).

« J’ai été super-chanceuse que ce soit aux États-Unis ou au Canada, car j’ai été entourée d’un système de soutien extraordinaire. Je crois sincèrement que je ne serais pas rendue où je suis si je n’avais pas eu cette aide de l’extérieur. »

Van Landeghema interrompu ses études en 2015-2016 pour se concentrer sur son entraînement avec Ben Titley, entraîneur au Centre de Haute performance de Natation Canada en Ontario.

Outre sa médaille au relais 4×100 en nage libre, elle a aussi remporté la portion nage libre du relais 4×100 mètres de Rio, en atteignant un temps record qui la classe cinquième au Canada. Dans les épreuves individuelles, elle a atteint les demi-finales en nage libre au 50 mètres et au 100 mètres.

Après les Jeux, Christine est retournée en Géorgie où elle a été élue capitaine de son équipe; elle est devenue la première athlète étudiante à gagner le prix Dean William Tate en reconnaissance de sa moyenne de 4.0. Elle a aussi été nommée par la CoSIDA parmi les meilleurs athlètes universitaires de l’ensemble des districts.

Mener de front entraînement et études n’a pas été facile, mais la nageuse affirme que le soutien de ses entraîneurs et de ses professeurs lui a facilité la tâche.

«  De toute évidence, il faut savoir gérer son temps, dit-elle. Les entraîneurs comprennent bien que les études passent en premier. Ils forment une unité en coulisse qui veut me voir réussir. C’est ce qui m’a permis d’exceller à la fois en piscine et ailleurs. »

Van Landeghema aussi reçu une bourse d’études de troisième cycle de 7500 $ de la NCAA qui soutient ainsi 87 hommes et 87 femmes chaque année. Après les Championnats du monde, elle planifie retourner à l’Université de Winnipeg continuer son doctorat en psychologie du sport.

« Je me suis toujours énormément intéressée à la psychologie, au fonctionnement du cerveau et aux raisons qui nous font agir, dit-elle. Pendant mes cours, je me suis penchée sur le volet sportif de ces questions.

« Pour une athlète comme moi qui a vécu des hauts et des bas, c’est vraiment intrigant. »

Van Landeghemcroit que son expérience en natation lui donne de la crédibilité lorsqu’elle travaille avec des athlètes. Elle a vécu l’exaltation de se tenir sur le podium olympique et le désarroi profond de rater de 1/100e de seconde les qualifications aux Jeux de Londres en 2012.

« Je pense que c’est avantageux d’avoir atteint une sorte de sommet en sport, explique la jeune femme. J’ai une bonne idée de ce que l’on ressent quand il faut réagir après avoir eu le cœur brisé. J’ai aussi eu à vivre des situations hyperstressantes, comme lorsque j’ai été choisie dans l’équipe en 2016. »

Pour la nageuse, la psychologie du sport n’est pas une recette magique qui garantit la réussite. C’est un élément du casse-tête, tout comme un entraînement sérieux et une bonne nutrition.

« C’est un excellent outil pour l’athlète qui veut s’en servir. C’est lié en gros à la résilience mentale.

« À mon avis, il y a un grand avantage à travailler cet aspect mental, travailler à être au mieux quand cela compte le plus. »

Cette attitude mentale positive a aidé Van Landeghemà décrocher une place dans l’équipe canadienne de natation à Rio.

« En 2012, je me suis mis tellement de pression pour faire partie de l’équipe, alors qu’en 2016, j’ai l’abordé comme un défi amusant.

« Les essais olympiques sont probablement le moment où un athlète ressent le plus de pression. Apprendre simplement à gérer le stress, savoir à quoi m’attendre et préparer mon corps à performer ont été essentiels pour moi. C’est ce que je n’avais pas en 2012. »

Il n’est pas toujours facile de sublimer ce que l’on ressent.

« C’est facile de dire : ‘reste positive, entraîne-toi et accueille la douleur’, dit-elle. C’est ce que la psychologue sportive en moi dirait.

« Quand je suis dans la piscine, c’est très difficile mentalement de faire ces choses. J’y travaille tout le temps, mais je ne suis pas parfaite, loin de là. »

L’équipe féminine du relais 4×100 mètres style libre, formée de Van Landeghem, Sandrine Mainville, Taylor Ruck, Penny Oleksiak et Michelle Toro (qui s’appelait alors Williams) a fait sensation à Rio. Van Landeghem sait que cela ne sera pas plus facile aux Championnats mondiaux, où elle va retrouver toutes ses coéquipières, sauf Taylor Ruck.

« C’est déjà un exploit de gagner une médaille en relais, dit-elle. Je pense que c’est encore plus difficile de recommencer l’année suivante.

« Nous subissons toutes beaucoup de pression : il faut montrer au monde entier que la victoire de l’an dernier n’était pas due au hasard. Cela va être dur cet été. Nous allons devoir être impeccables pour atteindre encore le podium. »

Après l’été, Van Landeghemplanifie continuer à nager tout en travaillant à son doctorat.

« Je vais continuer à nager tant que ma charge de travail universitaire me le permettra, dit-elle. Pour le moment, cela me procure beaucoup de plaisir.

« Je continue à m’amuser tous les jours à la piscine. Tant que je continue à m’amuser et que je reste concurrentielle à l’échelle internationale, je ne vois pas pourquoi j’arrêterais! »

Nourrir la passion, avec Chantal Van Landeghem

Que faut-il pour nourrir la passion d’une championne? Il faut de l’entraînement, du soutien, de la détermination, de la persévérance, de la motivation et bien sûr, un régime équilibré à base d’aliments nutritifs, y compris au moins trois portions de produits laitiers par jour. Voici un coup d’œil à ce qui nourrit la passion de Chantal Van Landeghem.

Q: À quoi ressemble la journée typique d’une nageuse compétitive de haute performance comme vous?

A: Maintenant que j’ai gradué de l’Université de Géorgie, il est facile de consacrer 100% de mon temps et de mon énergie à la natation. Je me réveille vers 7h (et je prends mon café!) ensuite je me rends à la piscine pour trois heures. Puis je reviens à la maison, je fais une sieste et me prépare à retourner à la piscine pour notre session d’après-midi.

Q: À quel point est importante la nutrition pour une nageuse compétitive et comment vous assurez-vous d’avoir la bonne nutrition pour alimenter votre corps?

A: Une des plus grosses choses que j’ai apprises pendant ma carrière en natation est à quel point il est important de bien alimenter votre corps, spécialement une athlète de haute performance. Ma diète est quelque chose à quoi je pense constamment.

Q: Quels sont les aliments de base dans votre diète?

A: Le poulet et le saumon sont mes favoris!

Q: Quelles sont vos choses favorites à manger avant et après l’entraînement?

A: Le yogourt grec est un de mes aliments de récupération favoris après un dur entraînement de natation. C’est rempli de protéines et de goûts délicieux, spécialement si vous ajoutez des fruits ou du beurre d’arachide.

Q: Quelle est votre manière favorite (autre que la natation) pour demeurer active et en forme?

A: J’aime explorer la ville dans laquelle je suis, à pieds ou en vélo. J’aime aussi le yoga chaud les jours de récupération ou de congé.

Q: Que faites-vous pour vous stimuler avant une course ou un entraînement?

A: Je n’ai pas besoin de faire beaucoup de choses – le sport lui-même et l’adrénaline d’une course suffisent habituellement.

Q: Quelle émission regardez-vous ou quel livre lisez-vous?

A: L’émission de télévision « Skins. »

Q: Quel est votre endroit favori où vous êtes allée?

A: Barcelone.

Q: Après que votre carrière en natation aura pris fin, où vous voyez-vous ou de quoi voulez-vous qu’on se rappelle de vous?

A: J’irai à l’école de graduation à l’automne pour devenir psychologue de sport. Je veux qu’on se rappelle de moi pour avoir eu un impact positif sur mes coéquipières et le sport.