Nouvelles & Articles

Taylor Ruck ne s’inquiète pas de la charge de travail qui l’attend aux Championnats pan-pacifiques

Articles de fond –

Par Jim Morris

À la maison familiale à Scottsdale en Arizona, Taylor Ruck conserve ses médailles dans un sac de sport.

« Il est vraiment lourd, » explique Ruck. « Je ne rigole pas. »

Ruck a fait tourner les têtes et a réécrit l’histoire en remportant huit médailles aux derniers Jeux du Commonwealth à Gold Coast. Elle a égalé le record du plus grand total de médailles remporté en une édition.

Bien qu’évidemment satisfaite de sa récolte, la nageuse de 18 ans du centre de haute performance – Ontario se concentre davantage sur le futur plutôt que de s’attarder sur les réalisations passées.

« Je garde cela à l’esprit, » dit Ruck qui est l’une des 32 membres de l’équipe canadienne qui participera aux Championnats pan-pacifiques à Tokyo du 9 au 14 août.

Chaque session sera retransmise en direct sur CBC Sports et Natation Canada donnera des nouvelles en direct sur sa page Twitter pendant la compétition.

« Après les Commonwealth, je savais que je devais retourner au travail pour les pan-pacs afin de conclure ma saison sur une bonne note. »

L’entraineur de Ruck, Ben Titley dit que ses performances aux Jeux du Commonwealth étaient une autre étape dans son développement de nageuse.

« Je pense que la compétition en soi faisait partie du processus, » dit Titley. « Elle n’était pas le résultat final ni la fin de sa carrière, » a dit Titley. Il est encore tôt dans sa carrière, mais Taylor Ruck a déjà fait la preuve qu’elle peut nager plusieurs épreuves sur une courte période de temps.

Ruck a nagé 18 épreuves au cours des 6 jours qu’auront durés les Jeux du Commonwealth. Lors d’une compétition en Suisse en décembre, elle a nagé 12 épreuves en 2 jours. Elle a nagé 16 épreuves en 6 jours de compétition cet été.
« S’habituer à nager plusieurs épreuves au cours d’une compétition est un excellent exercice pour les Jeux olympiques, » dit Titley. « Nous pratiquons sans cesse ce qui sera demandé d’elle aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques. »
À Tokyo, Ruck devrait participer aux 50 m, 100 m et 200 m libre, aux 100 m et 200 m dos ainsi qu’au 200 m QNI. La native de Kelowna, C.-B., aime la lourde charge de travail.

« Une partie de moi aime ça, car ça me permet de ne pas trop me concentrer sur une seule épreuve et de stresser sur le résultat et les détails de la course. Une partie de moi aimerait aussi ne nager qu’une seule épreuve afin de vraiment m’y consacrer. »
Aux Jeux du Commonwealth, Ruck a remporté le 200 m libre et abaissé le record du Commonwealth en plus de terminer 2e au 50 m libre avec un nouveau record canadien. Elle a ajouté l’argent au 200 m dos, et le bronze au 100 m dos et 100 m libre. Elle a aussi contribué aux relais 4×100 m libre, 4×200 m libre et 4×100 m QN qui ont décroché les médailles d’argent.

Titley dit que Ruck fera face à une compétition plus relevée aux pan-pacs qui attirent les nageurs de l’Australie, du Japon et des États-Unis.

« Je pense que la compétition sera extrêmement relevée dans ses épreuves. Elle pourrait faire son meilleur temps au 200 m libre et ne pas remporter de médaille, » dit-il.
« Les médailles seront probablement plus rapides aux pan-pacs qu’aux Olympiques de Rio. »

Il y a une chose pour laquelle Titley ne s’inquiète pas : que la confiance de Ruck soit secouée.

« Je pense que c’est très difficile de vivre une mauvaise expérience si votre approche est bonne et que vous avez un plan, » dit-il. « Ça devient une partie du processus. »
« Les attentes des autres, avec le plus grand des respects, n’ont pas d’importance. »

Taylor Ruck avait 16 ans lorsqu’elle a remporté deux médailles de bronze à ses premiers Jeux olympiques à Rio en 2016. Aux Championnats du monde juniors FINA 2017 à Indianapolis, elle a remporté 7 médailles, dont 6 d’or. Avec 13 médailles totales, Ruck est maintenant l’athlète la plus décorée des Championnats du monde juniors.

Bien que les choses se déroulent à merveille pour l’instant, Titley comprend qu’il y aura des obstacles sur la route.

« Tous les six mois, on peut la voir qui devient de plus en plus forte, » dit-il. Elle est encore en développement, c’est un processus. Avec les jeunes femmes athlètes, on voit souvent un plateau.
« Je n’ai vu aucun changement dans son attitude. Elle demeure la même personne. Elle est très consciente et travaille fort pour devenir la meilleure possible. »

À l’automne, Ruck ira à Stanford et désire y étudier la médecine.

Ruck a hérité sa taille de son père, Colin. À 6 pieds et 9 pouces, il était défenseur dans la Western Hockey League dans les années 80.

« J’ai vu un vidéo de lui qui frappait quelqu’un, » a dit Ruck. « Je me suis dit wow. »

Plus jeune, Ruck a joué au basketball, mais préférait la natation.

« Je pense que je préfère les sports sans contact, » dit-elle.

Ruck a maintenant les yeux rivés sur Tokyo 2020. D’ici là, son sac de sport à la maison devrait être encore plus lourd.
« Je l’espère, » dit Ruck.