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Toute la communauté de la natation déplore la perte d’un entraineur bien-aimé

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Par Nathan White

Il aimait les voitures, la musique et l’histoire, mais plus que toute autre chose, Murray Drudge aimait la natation.

Plus que le sport lui-même, il aimait les gens dans le sport. C’est pourquoi tant de gens pleurent la perte soudaine et tragique d’un entraineur très aimé qui a laissé ce monde lundi dernier à l’âge de 61 ans.

« Avec ce déferlement de souvenirs, de remerciements pour ce qu’il a fait et de témoignages en raison de l’influence qu’il a eue sur la vie des gens, mon téléphone ne dérougit pas », a indiqué, mardi, l’entraineur-chef de l’Oakville Aquatic Club, Sean Baker, un des plus proches amis de Drudge.

Drudge a mené ses nageurs vers des records personnels, ainsi que des records provinciaux et nationaux, sans oublier des titres nationaux. Il leur a permis de se rendre aux Championnats du monde et aux Jeux olympiques. L’une de ses athlètes – Michelle Toro (née Williams) – a même gagné une médaille olympique. Cependant, on se souviendra davantage de Drudge pour son caractère que pour les réalisations de ses nageurs dans la piscine.

« Pour lui, il s’agissait de célébrer les gens, il avait des valeurs anciennes. Il avait un mantra : fierté, discipline, loyauté », se rappelle Baker.

« La passion, la fierté, la discipline et la loyauté étaient les fondements du mantra de l’entraineur Murray, mais il avait également des aptitudes exceptionnelles en mentorat. Il a transmis tant de choses à ses athlètes et à ses entraineurs », ajoute Dean Boles, chef de la direction de Swim Ontario. « Le principe fondamental de Murray était que tout ce que nous insufflons à ces jeunes se transformerait en qualités et en habitudes transférables qui contribueraient à leur réussite dans la vie. Ce principe donnerait inévitablement de bons nageurs. »

Baker, une des premières personnes auxquelles l’épouse de Drudge, Rosie, a fait part de la nouvelle, n’arrive pas à parler de Drudge au passé, alors qu’il se remémore un discours prononcé récemment en octobre par son ami et mentor à une conférence d’entraineurs en Ontario.

« Il s’agissait avant tout de l’héritage qu’il voulait laisser à ses entraineurs et à ses nageurs, poursuit Baker. Il était loin de se douter que son héritage aurait une si grande portée. Je ne pense pas qu’il comprendrait. C’était remarquable. Je pense qu’on peut avoir une bonne idée de ce qu’a accompli un entraineur lorsque les personnes qu’il a influencées, mais aussi les entraineurs qui ont travaillé sous sa direction, accomplissent à leur tour de grandes choses. »

L’héritage de Drudge en tant qu’entraineur remonte au début des années 1990, à Regina, lorsqu’il était l’entraineur-chef des Regina Optimist Dolphins, où Baker et l’actuel entraineur-chef du club Etobicoke Swimming, Kevin Thorburn, faisaient également partie du personnel.

Baker se rappelle une anecdote en particulier qui illustre parfaitement le caractère de Drudge.

« Nous étions à Regina et nous rivalisions pour terminer parmi les trois ou quatre premiers aux championnats nationaux (séniors), raconte Baker. Pour Regina, l’enjeu était de taille. Nous avions remporté les championnats jeunesse et nous progressions. Toutefois, nous avons fait une erreur dans notre relais féminin aux championnats nationaux, et nos filles n’ont pas nagé dans l’ordre, mais les officiels ne s’en sont pas rendu compte. Murray est allé les voir environ cinq minutes après la course et leur a dit : “Je dois vous informer que nous n’avons pas nagé dans l’ordre et il faut que nous soyons honnêtes.” Il agissait toujours selon ses valeurs profondes. Notre relais a été disqualifié. Il s’était fixé des standards élevés et était un excellent exemple pour nous, les entraineurs. »

« Il avait un profond sens de l’éthique et était à la base une personne décente », ajoute Kevin Thorburn.

Drudge est né à Winnipeg de parents bahamiens. Après avoir passé une grande partie de ses jeunes années aux Bahamas, il revient au Canada avec sa famille à l’adolescence. Il a fait ses premières armes en qualité d’entraineur sous la houlette de Paul Bergen, membre du Temple de la renommée international de la natation, à Etobicoke avant de déménager à Regina pour son premier poste d’entraineur-chef. Drudge, Baker et Thorburn se sont tous les trois retrouvés dans la région du Grand Toronto. Drudge a été à la barre du North York Aquatic Club pendant 25 ans jusqu’à l’année dernière. Baker et Thorburn dirigent deux des plus importants clubs au pays.

« Murray nous a toujours dit que nous devions nous modeler sur les meilleures personnes qui nous ont précédés tout en apportant de petits changements et notre touche personnelle », raconte Baker.

Parmi ceux que Drudge a influencés, certains poursuivent leur chemin dans le sport en tant qu’entraineurs, et d’autres ont atteint des sommets en carrière. Mentionnons par exemple David de Vlieger, qui a nagé sous la direction de Drudge, qui a ensuite commencé à entrainer avec ce dernier alors qu’il étudiait à l’université, et qui, plus tard, est devenu président de Natation Canada. Il attribue sa réussite à Drudge qui a fait naitre en lui un amour profond pour le sport qui lui a permis d’accéder au poste de secrétaire-trésorier de l’UANA, soit l’organisation panaméricaine des sports aquatiques.

« Il avait une façon de nous entrainer et de parler de nous. Il disait notamment qu’il fallait connaitre l’histoire de chaque athlète. Ce ne sont pas des gadgets, ce sont des personnes et il faut prendre le temps de connaitre chacune d’elles. Je n’ai jamais oublié ces conseils. Il ne suffit pas de diriger un programme, vous devez brasser les choses, et s’il y a 30 personnes (dans votre groupe) vous devez comprendre qui est la vraie personne derrière chaque athlète. »

De Vlieger se rappelle les « soirées d’entraineurs » qui avaient lieu chaque mardi au restaurant The Keg à Regina, où Drudge aimait discuter du sport et des athlètes avec « curiosité et enthousiasme ».

« C’était une belle période, ajoute Thorburn. Il nous réunissait dans un cadre social afin de nous permettre de développer un esprit d’équipe pour que chacun soit en mesure de donner le meilleur de lui-même. »

« C’était contagieux, ajoute de Vlieger. Bien sûr, il y a eu des moments frustrants, mais il voulait comprendre comment aider un certain nageur à aller plus vite, comment l’aider à s’améliorer et comment parvenir à communiquer avec un jeune ou ce qui empêchait un autre jeune d’avancer. »

De Vlieger est également reconnaissant envers Drudge de lui avoir fait découvrir le sushi et de l’avoir laissé conduire sa Toyota MR2 d’un jaune éclatant lorsqu’il a gardé sa maison pendant un mois dans les années 1990. Même si Drudge lui a donné l’autorisation de toucher à l’auto, il était beaucoup moins permissif en ce qui a trait à sa précieuse chaine stéréo et sa collection de vinyles.

Drudge faisait figure d’autorité en matière de musique, à tel point que l’entraineur national de développement de Natation Canada, Ken McKinnon, le consultait à propos des meilleures chaines stéréo ou de la meilleure configuration pour améliorer la qualité du son de la musique diffusée en continu. La paire se connaissait depuis des décennies, et Drudge faisait partie du personnel de McKinnon aux Championnats du monde juniors de la FINA l’année dernière, à Budapest. Lorsqu’ils sont tombés l’un sur l’autre en décembre à la Compétition internationale junior de l’Ontario, McKinnon a profité de l’expertise de Drudge en matière d’équipement audio.

« Je lui avais demandé conseil par texto deux semaines auparavant sur le choix d’un système de musique parce que je voulais avoir de la qualité. Il m’a emmené à son magasin de musique habituel, il m’a présenté à un vendeur et nous avons choisi une trousse de départ avec un amplificateur intégré qu’on peut faire fonctionner sur un ordinateur portable, avec un service de diffusion en continu ou un disque dur. Il décompose les fichiers .mp3 et en accroit hautement la qualité, explique McKinnon. Nous avions toujours du plaisir ensemble. C’était un personnage unique et il avait de l’esprit. C’était intéressant de discuter avec lui; il aimait l’histoire, il pouvait parler des batailles de la Deuxième Guerre mondiale, de la musique et de la vie en dehors de la piscine et nous nous entendions sur tous les points. »

Drudge avait également un sens de l’humour particulier. Il pouvait envoyer un gobelet Tim Hortons vide dans le couloir d’un nageur pour avoir son attention, perdre le fil du temps en racontant une histoire entre deux séries ou presser un nageur ou un collègue entraineur d’écouter un CD ou une compilation de Van Morrison.

Le sens de l’humour de Drudge se manifestait également dans la relation spéciale qu’il entretenait avec Michelle Toro, sans doute l’athlète la plus accomplie parmi ceux qu’il a pris sous son aile, même si la liste comprend également Julia Wilkinson, Kyle Smerdon et Stephanie Richardson.

Toro rit en racontant des histoires sur Drudge, comme celle où elle lui a fait la leçon à propos de sa Corvette qui n’était pas du tout pratique. Drudge la conduisait souvent à l’entrainement et la ramenait chez elle ensuite, et un jour il a dévalé une pente à toute allure à Toronto.

« J’ai eu la peur de ma vie et je me suis fâchée, ce n’était pas le genre de choses que je trouvais amusant, raconte-t-elle. Je pense qu’il voulait me montrer que cette voiture était une bonne idée, mais elle était stationnée dans un garage pendant tout l’hiver. »

Les souvenirs de Toro comprennent également les fois où elle a montré à Drudge à envoyer des textos et à utiliser Instagram. Une fois, il lui a dit qu’il lui donnerait 100 $ si elle battait un certain chrono. Elle pensait qu’il plaisantait, mais il a respecté sa promesse lorsqu’elle l’a fait.

À d’autres moments, elle a les larmes aux yeux lorsqu’elle se souvient de Drudge comme un « deuxième père ».

« Il a eu une grande influence sur ma vie et sur la personne que je suis. Il a été la première personne à croire en moi, et il n’a jamais, jamais, jamais baissé les bras avec moi », affirme Toro, une nageuse qui s’est épanouie tardivement et qui a aidé le Canada à décrocher la médaille de bronze au relais 4 x 100 m libre féminin aux Jeux olympiques de Rio 2016. « Les mots me manquent pour exprimer ce que je lui dois et l’influence qu’il a eue sur ma vie. Il fait partie de ces personnes qui forgent votre personnalité. Il fait partie de mes fondements. »

Au cours des dernières années au NYAC, les soirées d’entraineurs se déroulaient autour de sushis, se rappelle Eddie Toro, le beau-frère de Michelle qui a succédé à Drudge en tant qu’entraineur-chef l’année dernière. Eddie connaissait Drudge depuis 17 ans, depuis l’époque où il était un nageur de groupe d’âge.

« Cela a tout de suite cliqué entre nous. Je l’aimais comme entraineur, il m’a inspiré, il savait comment me pousser, et pour moi c’était le meilleur », indique Toro, qui a fait part de la nouvelle aux nageurs du NYAC, mardi soir.

« J’ai vraiment apprécié le fait qu’il faisait confiance aux gens et qu’il croyait qu’ils pouvaient faire de grandes choses. Si vous leur faites confiance, ils ne vous laisseront pas tomber. Il disait à tout le monde de faire pleinement confiance aux gens. Si quelque chose survient, on avisera. J’ai vraiment aimé cette approche. »

« La volonté de croire en quelqu’un, cela nous fait cruellement défaut dans le monde aujourd’hui. »

Toro indique que le club compte aujourd’hui plus 500 athlètes, alors qu’à ses débuts, lorsque Drudge en a pris les rênes dans les années 1990, il n’en comptait que 63.

Après son départ du NYAC l’année dernière, Drudge a offert bénévolement ses services au Centre de haute performance – Ontario, où il a travaillé aux côtés de Ben Titley. La paire s’est retrouvée souvent au bord de la piscine depuis l’ouverture du Centre sportif panaméricain de Toronto en 2014. Ce rôle lui a permis de continuer à travailler avec Joshua Liendo, un produit du NYAC qui a fait ses débuts aux Championnats du monde séniors de la FINA en 2019 et qui a récolté trois médailles aux Championnats du monde juniors.

« Il y prenait vraiment plaisir, je pense que c’est avec nous qu’il s’est le plus amusé au cours des 20 dernières années », raconte Titley, qui a dû communiquer la nouvelle mardi matin au groupe du CHP-O, dont font partie les médaillées olympiques Penny Oleksiak et Taylor Ruck.

« Il a amené un enthousiasme débordant au bord de la piscine. Il entrainait depuis 40 ans, mais cela le fascinait toujours de voir combien les jeunes pouvaient être rapides. Il était passionné par ce qu’il faisait, par ce qu’il allait faire et il avait toujours le bon mot. »

Il ne fait aucun doute que la perte de Drudge se fera cruellement ressentir, toutefois, il a eu un effet tellement énorme sur la natation canadienne qu’il ne sera jamais tout à fait parti.

« Tous ceux qui ont travaillé avec lui ont appris quelque chose de lui. Il y a un peu de Murray dans tout ce que je fais, dans tout ce que fait Sean ou toute autre personne ayant travaillé avec lui, affirme Thorburn. Il m’a permis de voir combien on peut travailler sérieusement avec une personne vers un objectif commun, tout en y prenant du plaisir. »

« Nous avons vraiment perdu une solide présence au bord de la piscine, ajoute Eddie Toro. Nous avons perdu un des meilleurs. »

Les hommages ont continué d’affluer au cours des derniers jours, alors que la communauté canadienne de la natation essaie de composer avec le décès de Drudge.

Le directeur de la haute performance et entraineur national de Natation Canada, John Atkinson, a réagi comme suit à la nouvelle :

« Cette saison, Murray a apporté son aide comme entraieur au bord de la piscine du Centre de haute performance en Ontario, et il manquera à tout le monde. Il était un entraineur aimé et respecté et on se souviendra de lui pour le travail qu’il a accompli et son effet positif sur de nombreux nageurs, entraineurs et clubs d’un bout à l’autre du Canada, ainsi que sur plusieurs équipes nationales au cours des années. »

Le directeur général de Natation Canada, Ahmed El-Awadi, a quant à lui exprimé ses condoléances au nom de l’organisation :

« Natation Canada est bouleversé et attristé par la nouvelle du décès d’un membre de longue date de la communauté canadienne de la natation. Nos pensées vont à la famille et aux amis de Murray, ainsi qu’à tous ceux de la communauté canadienne de la natation qui pleurent cette perte énorme, et nous leur adressons nos plus sincères condoléances. »

Adam Vaughn, député de Spadina-Fort York, a fait la déclaration suivante à la Chambre des communes :

« Chaque matin, à l’aube, des milliers d’enfants au Canada s’élancent dans des piscines avec des rêves de gloire olympique plein la tête. Ils sont déterminés à réaliser un record personnel, à perfectionner leur virage ou leur départ, et ultimement à atteindre le podium. Cependant, ils ne sont pas tous seuls. Il y a des entraineurs au bord des piscines d’un bout à l’autre du Canada qui marchent littéralement aux côtés de ces athlètes. Les grands entraineurs ne font pas que créer des champions, mais ils aident à créer des leaders. Ils bâtissent un avenir solide pour ces jeunes et les aident à grandir une compétition à la fois.

« Le décès soudain de Murray Drudge a brisé des cœurs et bouleversé la communauté de la natation, mais les rêves qu’il a insufflés, les rêves d’or olympique et d’occasions de bourses d’études concrétisés par les athlètes qu’il a entrainés constitueront son héritage. C’est ça, l’héritage de Murray, son record personnel. »

Swim Ontario a partagé la dernière présentation de Drudge aux entraineurs, intitulée Le développement des nageurs, des groupes d’âge à la classe mondiale : https://www.swimontario.com/uploads/Organization/Conference/2019/DevelopingSwimmersMurrayDrudge.pdf?fbclid=IwAR1pptYIwNL-qYNOJLSlfpFrWnOJyJ_GSXzY-DZsqAMsC6YPLLDPo-tIkgc

La mère de Michelle Toro, Emsie Williams, a créé un album de photos et de vidéos :

https://www.flickr.com/gp/wowpictures/cjo0MR

Lance Cansdale, président de l’Association canadienne des entraîneurs et instructeurs de natation, pleure la perte de Drudge :

« Un décès soudain et inattendu a plongé la communauté canadienne des entraineurs de natation dans le deuil d’un membre de longue date, Murray Drudge. En tant qu’enseignant, mentor et leader, Murray était un pilier au bord de la piscine à tous les niveaux de la natation canadienne et il a fièrement représenté le Canada sur la scène internationale à plusieurs reprises, sur plusieurs décennies. Au nom des membres de l’ACEIN, j’adresse mes plus sincères condoléances aux membres de la famille de Murray et aux nombreuses personnes de notre sport que Murray a encadrées et influencées. »

L’ancienne nageuse du CHP-O Kierra Smith fait partie des personnes qui ont affiché une publication dans les médias sociaux au sujet de Murray Drudge :

« Murray était toujours le premier à s’assurer que tout allait bien pour nous en dehors de la piscine, c’est-à-dire dans la vraie vie. De mon côté, il n’y avait pas de stationnement près de mon appartement, donc j’ai été chanceuse de pouvoir garer mon auto dans l’entrée de la maison de Murray et de Rosie. Ça n’a pas l’air de grand-chose, mais j’avais un problème et Murray a décidé de le résoudre. Lorsque je suis rentrée à Toronto après avoir passé Noël à la maison, je lui ai demandé si je pouvais venir la récupérer, et Murray a offert de venir me chercher à la station de train. Lorsque je suis arrivée chez lui, il avait démarré ma voiture, enlevé la neige qui la recouvrait et m’avait préparé une boite à lunch avec de la soupe de poulet et des samossas maison. C’était une des 1000 attentions gentilles que Murray avait pour nous en coulisse. Il était mon entraineur, mon ami et mon confident. Nous avons tous besoin de quelqu’un à qui nous pouvons tout dire, peu importe à quel point c’est chaotique, compromettant ou embarrassant, quelqu’un qui ne clignera même pas les yeux, et ce quelqu’un, pour moi, c’était Murray. Oui, c’est une journée difficile. »

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A tough day today. This morning we all heard news that put the world on pause. In the car on the way home from the pool this morning I received the news that Murray Drudge had passed away. I pulled over and tried to process something that isn’t processable. The swimming world lost a great person today. ⁣⁣ ⁣⁣ Murray and I met back in 2010 on a junior team trip to Great Britain. We reconnected in 2018 when I moved to Ontario and he became one of my coaches. The impact he made was beyond the water. The swimming world is filled with hundreds of positive male role models who fly under the radar unnoticed. Murray was one of those guys. ⁣⁣ ⁣ ⁣ Murray was always the first to make sure that we were doing okay outside the pool. You know, in our real life. For me, there was no parking at my apartment so I was lucky to be able to park my car in Murray and Rosie’s driveway. Doesn’t sound like much but I had a problem and Murray decided to solve it. The day I came to Toronto after being home for Christmas I asked if I could come pick it up. Murray offered to pick me up from the train station. When I got there, he had my car started, a mountain of snow brushed off, and he made up a lunch box with chicken soup and homemade samosas. It was one of 1000 thoughtful behind the scenes things that Murray would do. He was my coach, my friend and confident. We all need someone we can tell anything to regardless of how messy, compromising, embarrassing etc. who won’t even blink and Murray was that guy for me. Ya, it’s a tough day.⁣⁣ ⁣⁣ The swimming world lost a great one. Hold your loved ones a little tighter today and take as long as you need. ⁣

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Taylor Ruck, nageuse actuelle du CHP-O, a quant à elle publié ceci :

« Murray a vraiment été une source de lumière dans ce monde. Lorsqu’il venait à l’entrainement, il faisait sourire et rire tout le monde avec ses récits et sa joie de vivre. Cela fait moins d’un an que je le connais, mais je sais que l’influence qu’il a eue sur ma façon de nager et sur moi-même est incommensurable. Je sais que c’est pareil pour de nombreux nageurs. Je prie pour lui et pour ses êtres chers. Repose en paix, Coach Murray. »