Le passé, le présent et l’avenir de la paranatation canadienne seront présentés lors de l’invitation internationale Ken Demchuk cette fin de semaine à Vancouver.

Par Jim Morris

La rencontre, qui se déroulera du vendredi au dimanche au centre aquatique de UBC sur le campus de l’Université de Colombie-Britannique, attirera une soixantaine des meilleurs paranageurs du pays. La compétition constitue la première étape qui permettra de déterminer la taille de l’équipe canadienne de natation pour les Jeux paralympiques de Paris 2024.

« Cette compétition est notre première possibilité nationale pour les nageurs canadiens de gagner des places afin que le Canada puisse constituer son équipe pour Paris », a déclaré Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance de Natation Canada et entraîneur national de paranatation.

« Le périple est commencé. »

Cette rencontre constitue le plus grand rassemblement de paranageurs au Canada depuis que Lomas a rejoint Natation Canada en 2018.

Parmi les nageurs attendus, on retrouve Nicholas Bennett, Parksville, C.-B. ; Nikita Ens, Meadow Lake, Sask. ; Shelby Newkirk, Saskatoon ; Aly Van Wyck-Smart, Toronto ; et Zach Zona, Waterford, Ont. tous membres de l’équipe canadienne de Tokyo 2020. Tess Routliffe, de Caledon, en Ontario, membre de l’équipe paralympique de Rio 2016 et médaillée d’or aux Championnats du monde de paranatation de cette année, sera également de la partie.

La rencontre permettra également aux jeunes nageurs qui espèrent participer aux Jeux paralympiques de Los Angeles en 2028 d’acquérir de l’expérience.

« J’ai une assez bonne idée d’où nos meilleurs athlètes se situent », a déclaré Lomas. « C’est en fait l’occasion de rencontrer et de voir le groupe pour Los Angeles qui m’enthousiasme vraiment pour cette compétition. »

« Ce sera une excellente occasion pour nos futurs nageurs de rencontrer certains de nos meilleurs éléments ».

L’Ontario et le Québec ont sélectionné des équipes provinciales qui participeront à la rencontre.

La compétition était auparavant connue sous le nom de Championnats Can-Am de paranatation, mais elle a été rebaptisée en l’honneur de Ken Demchuk, un officiel canadien de natation de Regina qui a mis au point un système de points permettant aux nageurs de différentes classifications de participer à la même épreuve.

« Il a joué un rôle fondamental au sein du programme de paranatation au Canada », a déclaré Lomas.

Avant Demchuk, les paranageurs participant à des épreuves à multi-catégorie devaient parfois attendre jusqu’au lendemain pour connaître leurs résultats finaux. Son système a permis de déterminer les pointages, le classement et les récompenses de manière rapide et équitable.

Le fait d’avoir des épreuves multi-catégories permet aux paranageurs de participer plus facilement aux compétitions.

« Cela permet de comparer facilement les performances », a déclaré Lomas. « Cela nous a permis de nous débarrasser des excuses pour ne pas avoir de compétitions de paranatation. »

« Cela signifie également que les athlètes de différentes classes sportives pouvaient compétitionner et se sentir en parfaite confiance. »

La femme et les enfants de Demchuk assisteront à la compétition.

Seront également présents des nageurs qui ont représenté le Canada aux Jeux paralympiques précédents, notamment Walter Wu, Michael Edgson, Drew Christensen, Tyler Mrak et l’entraîneur Cory Beatt.

« J’ai toujours été très attaché à la notion d’héritage, reconnaissant que nous sommes là où nous sommes aujourd’hui grâce au travail de ceux qui nous ont précédés », a déclaré Lomas.

Pour participer aux Jeux paralympiques, les pays doivent obtenir des places de qualification qui déterminent le nombre total de nageurs pouvant participer à la compétition. Ces places peuvent être gagnées par des performances lors de compétitions sanctionnées au cours d’une période allant d’octobre de cette année à février 2024.

Une fois que l’on aura déterminé combien de paranageurs le Canada peut envoyer à Paris, l’équipe finale sera sélectionnée lors des Essais paralympiques prévus à Montréal en mai 2024.

« Nous devons foncer et gagner des places », a déclaré Lomas. « C’est mathématique, c’est basé sur la performance. »