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Témoin des premières courses comme du plus haut niveau, le lauréat du prix Filippelli se réjouit de son rôle d’officiel

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Par Rita Mingo

Glenn Greig a eu l’occasion d’être bénévole lors de tous les types de compétitions de natation, impliquant les plus jeunes comme les plus avancés. Mais ne lui demandez pas lequel il préfère, car ils lui apportent tous une grande joie.

« J’aime bien tous les faire », a expliqué Greig, lauréat du prix de l’officiel de l’année Ken Filippelli 2022 de Natation Canada.

« C’est vraiment stimulant… il y a eu une course aux Essais l’année dernière où nous avions sept Olympiens ou anciens Olympiens dans la piscine pour une finale, sur les huit nageurs », a déclaré Greig. « Mais c’est également formidable de voir les enfants de huit et neuf ans participer à leur toute première course. Ils pleurent avant de monter sur le bloc et parfois ils commencent dans l’eau. Mais lorsqu’ils terminent cette course, qu’il s’agisse de 25 mètres ou de 50 mètres, ils sont tellement heureux. C’est comme la naissance d’un nouveau nageur. »

Greig, un bénévole dévoué au sport depuis de nombreuses années, ne savait pas trop quoi penser de cette reconnaissance au départ.

« J’ai été un peu surpris en fait », a-t-il admis, « parce qu’il y a tellement de personnes vraiment, vraiment dévouées dans la communauté de la natation à travers ce pays, des personnes que j’ai vue lors des rencontres nationales et des rencontres U Sports et partout ailleurs au cours des 25 dernières années. »

Il a commencé à aider à la piscine en 1998, lorsque son fils a commencé à pratiquer ce sport au Bluefish Swim Club d’Arnprior, à l’ouest d’Ottawa.

« Je me suis tout de suite impliqué », a-t-il expliqué. « La première année, j’ai fait le travail normal de chronométrage, de juge course et de virage, mais ensuite – j’étais dans un très petit club – on m’a demandé d’être directeur de compétition l’année suivante. J’ai alors pu me rendre compte de la quantité de travail que représente l’organisation d’une rencontre de natation, même pour un petit club. Je me suis dit, je peux le faire, et je n’ai jamais vraiment arrêté. »

C’est là que son désir de devenir officiel s’est concrétisé.

« Nous n’avions pas beaucoup d’officiels dans notre club, personne ne savait vraiment ce qu’il faisait », a-t-il souligné. « Nous comptions vraiment sur les clubs environnants pour fournir nos officiels. On nous a donné une liste d’officiels de niveau IV et V dans la région d’Ottawa que nous pouvions appeler et quelqu’un pourrait avoir la gentillesse de venir et d’être le juge-arbitre de notre rencontre. »

« J’ai donc décidé que notre club devait trouver un moyen de tirer son épingle du jeu, et donc commencer par moi. »

En 2008, la famille a déménagé à London pour plusieurs années, puis dans la vallée de l’Outaouais avant de s’installer à Qualicum Beach, sur l’île de Vancouver. Pendant tout ce temps, la seule constante a été d’être présent pour la natation.

« J’ai fait beaucoup de boulots sur le bord du bassin », dit Greig. « J’ai eu le grand honneur d’être un starter FINA pendant quelques années et j’ai pu être starter à quelques compétitions internationales, ce qui m’a beaucoup plu. »

« Mais je crois que maintenant, ce que je fais surtout, c’est organisé. En ce moment, j’ai quatre rencontres sur ma liste pour cette année. Une fois rendu à la compétition, si vous faites venir les bonnes personnes, tout se passe simplement parce qu’il y a tellement d’expertise dans le domaine. Tout ce que j’ai à faire est de rassembler l’équipe et ils savent quoi faire. »

L’Université de Victoria accueille les championnats de natation U Sports du 23 au 25 février. Le fait d’être le responsable d’une telle rencontre est quelque chose que Greig apprécie.

« C’est un tel effort d’équipe », a-t-il noté. « Je suis tellement surpris… nous ne sommes que des bénévoles. La plupart d’entre nous ont été parents de nageurs à un moment ou à un autre ; nous nous impliquons simplement parce que c’est bien plus intéressant que de rester assis dans les gradins à regarder les trois courses de son enfant. »

« Vous avez ces gens de partout au pays qui se réunissent lors des compétitions nationales. Mais, même pour U Sports, nous avons des gens de tout le pays qui viennent et nous ne nous voyons pas vraiment, sauf lors des compétitions de natation, mais nous sommes tous de très bons amis de piscine, je suppose qu’on peut le dire comme ça. Nous avons tous un certain professionnalisme, nous sommes tous là pour offrir un bon spectacle, et tout le monde travaille ensemble et tout se passe bien. »

« C’est une énorme satisfaction que de pouvoir mettre ça en place. Les nageurs sont heureux, les entraineurs sont heureux et tout le monde passe un bon moment. »

Aujourd’hui à la retraite de sa carrière d’ingénieur en logiciel, Greig ne voit aucune raison de ralentir son bénévolat.

« C’est peut-être ma dernière année à U Sports, car l’année prochaine, la compétition sera dans l’est du Canada », a-t-il déclaré. « Je pourrais travailler sur le bord de la piscine. J’en retire beaucoup de plaisir. Je semble encore capable de parler de façon cohérente pour que les gens s’organisent. Je pense que tant que je peux le faire, je continuerai à venir. »

« Quand je ne suis pas en train de faire de la randonnée, du vélo ou de travailler dans mon atelier de menuiserie, je peux travailler à une rencontre de natation. »