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Les Canadiennes à la conquête de l’or en NCAA à Knoxville

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KNOXVILLE, Tennessee – Un petit groupe de Canadiennes composé de compétitrices redoutables prendra part aux Championnats de natation et de plongeon féminins de la NCAA (Division I).

Le contingent canadien qui converge vers Knoxville, dans le Tennessee, comprend une championne en titre, une ancienne championne en plus d’une autre tête de série.

Native de Kelowna (Colombie-Britannique), Taylor Ruck se présente à la compétition en qualité de tenante du titre du 200 verges libre. L’étudiante de dernière année à l’Université Stanford est la 5e tête de série de la compétition, après avoir aidé le Cardinal de Stanford à mettre la main sur un deuxième titre de la Pacific Conference 12 (Pac-12) d’affilée, le mois dernier. Elle a également signé une victoire au 200 libre à Federal Way, Washington avec un temps de 1 min 43,04 s et a fait partie des équipes de relais médaillées d’or au 200 et au 400 libre.

Ruck se réjouit à la perspective de compétitions plus « normales » au sein de la NCAA pour couronner sa carrière universitaire, les interruptions dues à la COVID-19 lui ayant permis de bénéficier d’une année d’admissibilité supplémentaire.

« L’année dernière, les choses étaient encore un peu bizarres en raison des restrictions liées à la COVID, et ce, même en classe parce qu’on portait encore le masque et qu’on ne pouvait pas tout faire », explique-t-elle. « Je suis entourée de personnes vraiment formidables ici à Stanford, mes entraîneurs, mes coéquipiers. J’ai beaucoup de plaisir et ça fait du bien de revenir à la normale. »

« Dans mon groupe d’origine, nous en sommes tous à la cinquième année et ils sont avec moi depuis le premier jour. C’est vraiment spécial qu’ils soient restés pour atteindre leurs propres objectifs et que nous puissions passer cette année supplémentaire ensemble. »

Il se trouve que la tête de série la plus rapide du 200 libre est également une Canadienne. Il s’agit de Brooklyn Douthwright (Riverview, Nouveau-Brunswick) qui se présente à la compétition avec un avantage, après avoir remporté cette épreuve aux Championnats de la Southeastern Conference (SEC) et nagé encore plus rapidement pour mener l’Université du Tennessee à la deuxième place au relais 800 libre avec un temps de 1 min 42,45 s.

« Tout va très bien, particulièrement cette année. Pendant ma première année, il m’a fallu un certain temps pour m’habituer au format de natation universitaire, où il faut concourir souvent. Cette année, j’ai commencé à m’y habituer. J’adore participer à des compétitions avec mon équipe et nager très vite », affirme l’étudiante de deuxième année. « C’est sûr que nous avons mis l’accent sur les championnats de la NCAA. Pour les championnats de la SEC, mon objectif était d’obtenir un bon couloir pour les préliminaires aux championnats de la NCAA. C’est ce que j’ai fait, et maintenant j’ai hâte de concourir aux championnats de la NCAA. »

Douthwright, qui a récolté trois médailles de bronze avec Équipe Canada aux Championnats du monde juniors 2019, concourra à domicile, au Allan Jones Intercollegiate Aquatic Center.

« Je suis très à l’aise dans ce bâtiment et dans cette piscine, mais dans tous les cas, 25 verges, c’est 25 verges. Peu importe l’endroit, j’aime concourir, et je suis particulièrement heureuse à la perspective de créer d’autres souvenirs, et ce, dans ma piscine. J’ai vécu beaucoup de choses ici, notamment tous les petits moments, qui m’ont permis de développer des relations avec mes coéquipiers. L’année dernière, les championnats de la SEC se sont également tenus ici et nous avons remporté le titre, je garde de bons souvenirs de cet événement », ajoute Douthwright.

De son côté, la championne olympique du 100 m papillon Maggie Mac Neil cherchera à terminer sa carrière universitaire à sa manière, après des championnats 2022 décevants. L’année dernière, Mac Neil s’est présentée à la compétition en tant que championne du 100 m papillon, mais a terminé troisième derrière Kate Douglass de l’Université de Virginie et Torri Huske, la coéquipière de Ruck à Stanford. Cela a marqué la fin d’une dernière année frustrante à l’Université du Michigan pour Mac Neil, qui a subi une blessure au coude dans les vestiaires, lors de cette compétition. Aujourd’hui, elle affirme qu’elle ne se sentait pas « physiquement ou émotionnellement apte » à donner le meilleur d’elle-même l’année dernière.

Mac Neil a suivi son ancien entraîneur Rick Bishop à l’Université Louisiana State (LSU) pour sa dernière année d’admissibilité, et tout va pour le mieux jusqu’ici.

« Je suis incroyablement heureuse ici cette année et je pense que cela se reflète dans ma façon de nager et dans mon attitude en général », dit-elle.

Elle a décroché la victoire à toutes les épreuves de 100 m papillon, de 100 m libre et de 50 m libre qu’elle a disputées cette saison. Au même titre que ses succès individuels, elle prend plaisir à contribuer au développement d’une culture d’équipe gagnante à la LSU, qui a remporté deux titres de relais aux championnats de la SEC, un fait sans précédent.

« Depuis mon enfance, j’aime les épreuves de relais, et la possibilité d’y participer a beaucoup pesé dans la balance dans ma décision de venir ici », explique Mac Neil. « Ce sont des moments dont je me souviendrai toute ma vie. Nous n’avions pas gagné un relais depuis 1986 et c’était le seul jusque-là. »

Championne en titre, Douglass est la seule autre nageuse classée devant Mac Neil au 100 papillon, avec un temps de 48,84 s. La native de London, en Ontario, se présente en qualité de favorite au 100 libre (46,27) et elle est précédée au classement du 50 libre par Gretchen Walsh, de l’Université de Victoria (20,98). Même si elle aimerait reprendre au moins une couronne nationale, elle essaie de se concentrer davantage sur le processus que sur les résultats, alors qu’elle termine sa carrière universitaire.

« J’essaie de ne pas me mettre de pression ni de stress. Cela va arriver de toute façon, ce qui est bien parce que cela voudra dire que c’est quelque chose qui me tient à cœur. Mais honnêtement, cette année, l’objectif n’était pas tant de gagner. Je ne sais pas ce qui va se passer dans la piscine, car j’affronterai de redoutables concurrentes dans mes trois épreuves. Il s’agit davantage de terminer ma carrière à la NCAA en mes propres termes », indique Mac Neil. « Si je gagne, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, j’espère au moins inscrire de bons chronos comparables à mes meilleurs temps et profiter de l’expérience en nageant avec ces filles. »

Peu importe ce qui se passera à la piscine, Mac Neil s’attend à ce que les Canadiennes qui prendront part à leur dernière compétition au sein de la NCAA passent par toute une gamme d’émotions. Ce groupe inclut également Nina Kucheran, de l’Université de la Floride et Victoria Kwan, l’ancienne coéquipière de Mac Neil à l’Université du Michigan qui défend aujourd’hui les couleurs de l’Université de la Caroline du Sud.

« Je n’ai pas encore réalisé que ce sera la fin (après cela) » ajoute Mac Neil.

« C’est triste, je me rends compte maintenant qu’il s’agit de ma véritable dernière année », acquiesce Ruck. « J’essaie de prendre le temps, au cours de ces quelques mois en bonus pour réfléchir à tout ça. »