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Une officielle chevronnée reconnue pour son rôle de mentor

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Par Rita Mingo

Après 25 ans passés comme officielle de la natation canadienne, Cynthia Pincott pense qu’elle est enfin arrivée.

« Ce prix est pour moi le summum de la reconnaissance, » a dit Pincott, récipiendaire du prix de l’officiel de l’année Ken Filippelli de Natation Canada en 2023. Mme Pincott a été nommée et choisie par un groupe de ses pairs officiels.

« J’ai été une officielle internationale, ce qui représentait une merveilleuse reconnaissance, mais c’est la cerise sur le gâteau. Qu’est-ce qui vous attend ? Je pense que je suis passée dans un nouveau contexte ; je commence à être connue comme mentor dans ce domaine et c’est vraiment bien pour moi. »

Mme Pincott a commencé son parcours au sein de l’Équipe de Natation de Cowansville, dans son Québec natal, une affiliation qui a débuté lorsqu’elle était elle-même nageuse. Ses parents étaient des officiels et leur expérience positive s’est transmise à elle.

« Un sentiment d’appartenance et de communauté », explique-t-elle, « et quand mes enfants ont commencé à nager, cela a été une étape évidente pour moi. Mes parents ont 91 ans et sont toujours bénévoles ; le bénévolat est donc profondément ancré dans ma famille ».

En raison du désir profond de continuer à apporter sa contribution, Mme Pincott a continué à officier même lorsque ses quatre enfants ont cessé de prendre part à des compétitions dans la piscine.

« Pour moi, c’est le fait d’être impliquée dans quelque chose que j’aime, de faire partie d’un projet », a déclaré Mme Pincott. « Je ne suis pas du genre à m’asseoir et à regarder les autres faire. »

« Il m’a semblé naturel de continuer à aller de l’avant, de m’améliorer et de progresser. Je ne dirais pas que je suis trop ambitieuse, je ne dirais pas que je suis perfectionniste… mais je suis un peu les deux ».

Au pays, elle a officié à tous les niveaux. Son curriculum vitae international comprend deux mandats sur la liste des officiels de la FINA (World Aquatics) ainsi que sur la liste de Pan Am Aquatics. Ces nominations lui ont permis de participer aux championnats panpacifiques juniors à Hawaï en 2014, aux Jeux panaméricains à Toronto en 2015 et aux championnats du monde en 2019 (Corée) et en 2022 (Australie).

Mais ce qui lui procure le plus de plaisir aujourd’hui, c’est de jouer le rôle de mentor, de boucler la boucle pour quelqu’un qui a tant appris des autres.

« J’ai bénéficié de beaucoup de mentorat ; j’ai été encadré par un grand nombre d’officiel très compétent tout au long de ma carrière. Je les ai toujours admirés, eux et leurs réalisations, parce qu’ils m’ont donné l’impression qu’il était possible pour moi d’accéder à la scène nationale, à la scène internationale », explique Mme Pincott.

« Ces derniers mois, j’ai eu l’occasion de faire du mentorat. Les gens m’ont dit : “Peux-tu venir mentorer cet officiel”, et c’est très gratifiant pour moi. Cela m’a rappelé pourquoi je fais ce métier et je veux insuffler cette passion à d’autres personnes, ou au moins le plaisir de le faire ».

Louise Leblanc, Bill Hogan et Carole Thomas comptent parmi les personnes à qui elle doit son développement.

« Je connais et je travaille avec Cynthia depuis de nombreuses années en tant qu’officiel technique dans les compétitions de Natation Canada aux niveaux régional, provincial, national et international », a déclaré Hogan, l’un des plus grands officiels du Canada et vice-président du comité des officiels, des compétitions et des règlements.

« Au cours des 20 à 25 dernières années, il y a très peu de compétitions de natation auxquelles Cynthia n’a pas participé, que ce soit dans sa province natale du Québec ou à l’échelle nationale. Elle est une personne qui travaille sans relâche, une officielle technique amicale et très compétente, qui est connue et respectée par tous les membres de la communauté de la natation ».

Le fait d’être dans la conversation avec certains des meilleurs sur les bords des bassins du Canada est plus que ce que Pincott n’aurait jamais pu imaginer.

« J’ai souvent douté de moi, on élève des enfants, on se demande si l’on fait bien les choses. On a un travail et parfois, on a des mauvaises journées », dit-elle. « Mais j’ai toujours eu le sentiment que lorsque j’arrivais sur le bord de la piscine, je savais ce que je faisais. Je suis en confiance. C’est mon endroit, c’est mon lieu de bonheur. »

« La natation m’a tellement apporté en grandissant que j’ai senti que je devais quelque chose à la natation. C’était ma façon de rendre la pareille ».

Mme Pincott vit à Ottawa et essaie de participer à au moins une compétition de natation par mois.

« Je ne suis plus aussi occupée », dit-elle, « mais j’ai toujours autant de plaisir ».